Dès qu’on finit le déconfinement, on déconne follement !
Dès qu’on en finit de l’enfermement, on décolle au firmament
Dès qu’on fait les cons fatalement, on reconfine totalement
Déconfits finalement…
Dès qu’on finit le déconfinement, on déconne follement !
Dès qu’on en finit de l’enfermement, on décolle au firmament
Dès qu’on fait les cons fatalement, on reconfine totalement
Déconfits finalement…
Qu’il pleuve et qu’il goutte
que peuvent les doutes
qu’il vente et qu’il souffle
en mars ou en août
la patience à l’ardeur ajoute
Que rien il n’écoute
et nul ne redoute
la plume le coutre
qu’il veuille et qu’il ouvre
qu’il veille et qu’il trouve
voie neuve vieille route
qu’il vaille et qu’il prouve
l’honneur est en route
Du ciel et sa voute
la Gloire est là toute
CARMIQUEL
21 septembre 1961 / 2015
à mon Père
TA FIN
Tu mourais...
J’étais là
? Que vivais-tu
à ton extrémité
si proche là
si loin déjà Rendu là
si près de l’au-delà
sans voix
Tu mourus
je restai là
4 juillet 2015
- Vous pouvez me donner l'heure ?
- Tapante ou bien sonnée ?
- La bonne simplement.
- Dix sept-heures cinquante-huit.
- Dites, c'est pas donné !
- Prenez-là comme elle est; tout à l'heure elle vous sera plus chère mais totalement périmée.
- Tout à l’heure? Quelle heure voulez-vous dire? À quelle heure précisément?
- Je n'en sais rien ma montre ne donne que l'heure qu'il est...
- Et quelle heure il est?
- Mais je vous l'ai donnée qu'en avez vous fait ?
- Je l'ai passée à un quidam qui me l'avait demandée en passant... Du coup d'ailleurs il a paru moins pressé...
- Il y a des gens qui n'ont pas d'heure ! Je vous la redonne: dix-huit heures trois.
- A la bonne heure !
- Vous aimez mieux celle-là ?
- Oui l'heure est venue... Je vous quitte. À Vous revoir !
- Votre heure sera la mienne.
12 juillet 2015
Qu’est-ce donc qu’illico ? Ici et aussitôt
aussitôt et ainsi
illico qu’es aco ?
ainsi dans ces locaux
qui le dit ? le dico
non pas loin et bientôt
mais hic et nunc subrepto
ex abrupto
subito presto
il accourt là aussitôt
en hélico s’il le faut
il dit « go » « tanguy charlot »
il rallie les locaux
il y est vite et tôt
il s’y colle rapido
vite et vitaux
el momento
il y lit un écho
illimité
il imite l’écho
aussitôt là et beau
Carmiquel
Il y a
la vie qui va
celle avec qui l’on fait
vaille que vive
la vie qui a
la vie devant soi
et va
à hue et à dia
via les aléas
la vie qui s’en voit
des pertes et des bavures
: c’est la vie qui vaut
il y a
la vie qui en veut
qui a matière à
qui a le front de
qui a la main pour
mais aussi le coeur
la vie qui a à voir
avec l’à vau-l’eau
avec l’aventure
avec les huées
avec les vivats
qui en a rien à faire
ou bien qui s’affaire
la vie qui y va voir
au delà du miroir
pour la vue le coup d’oeil
... la vision
la vie qui s’en veut d’avoir
manqué à prévoir
failli à pourvoir
ni assez fait valoir
le fonds et l’à valoir
c’est la vie qu’on a cru pouvoir
- droit-fil ou exil
ilienne ou filiale
vile ou loyale -
la vie qui nous alla
avec qui on fit
... et celle qui s’en va
l’au-delà la veut
( à l’ouvroir dans le soir
un soupir - au-revoir…
CARMIQUEL, Filet de Vie
Il pleut des cordes fracas monocorde comme tout s’accorde
la brique et le broc le coeur le corps au fond tout concorde
le chantier la route ce n’est pas un tracas avec tout ce fracas
on n’attend plus personne le jour marque le pas °°° tout ce qu’on fera pas°°°
ça sonne ça résonne on est là pour personne
on est fait de bien peu la peau les os le sac la corde
qu’est-ce qu’il tombe des tonnes des trombes une hécatombe
un long décompte de gouttes d’eau j'en demande encore
on est comme il pleut indifférent dolent pas mécontent vraiment
agacé apaisé parallèlement S’il faut un lieu
c’est le pas de la porte l’avancée la varangue l’avant- toit de la véranda
tous à la même enseigne faute de mieux quel rideau tombe !
il pleut rigide clôture palis : la pluie en face c’est un autre rive
c’est de la pluie pas plus y a pire c’est un bien pour un mieux
la pluie puis la pluie continûment durablement
le ciel existe la preuve il est à verser tout ce qu’il peut
ça dégouline la mandoline n'est pas plus cristalline que les chenaux
Il pleut il mouille et les têtes de gargouilles ont le nez qui coule
il y a comme une patience dans la touffeur comme une indulgence dans la tiédeur
il pleut comme ça veut rien plus mais toute la pluie tient toute là
pour ailleurs on doute on voit pas le bout de la route
il pleut à verse jusqu’à tant qu’il en reste le ciel se déleste
on peut bien peu contre les eaux tout s’éboule sans le vouloir
ça tombe comme les cailloux de la fronde ça s’effondre ça dévale
c’est déglingue bruits de zinc de tringles des bâches claquent
la débâcle manquerait plus qu’on débloque et la vue flotte
comme sont élastiques les branches d’arbres l’herbe des prés
toute surface lustrée comme de plastic un parquet astiqué
il pleut en règle tout le ciel tient tout dans cette pluie là
le temps n’y fait rien l’eau entend ne pas en rester là
ça tombe bien on doutait de rien ce vent loufoque cette flotte
on s’en toque il est temps que l’on défroque ce temps me botte au fond
la vie décroche l’éclair provoque aucun sursaut le coeur reste au repos
le vent s’assagit il pleut des brins des bribes la pluie tombe pile
on reste là à l’abri chaque chose sous les gouttes a son bruit
c’est suffisant on attend à chaque pluie sa manière de pleuvoir
CARMIQUEL Ondée
1er Mai - Fête du Travail
TÂCHERON
Qui apportera de l’ouvrage
qui requerra notre emploi
au moins se trouver là
enfin trouver à travailler
travailler à trouver
seul travail qui vaille
trouvailleur
trouveur de trouvaille
trouvère
faire vers de tout
sans rime ? déraison !
vers-libriste
librettiste
vers-livreur
barde débardeur
ce n’est pas le métier qui manque
émailleur de camés
rimailleur
étrilleur
trimardeur
poète troupier patrouilleur
troueur de muraille
trouveur de parlers
de parler à qui parler
vers de militants
poète de chevalet
poète d’atelier
écrivain d’intérieur
poésie d’écritoire
chanson de toile @ http://www.
de livre d’heures
de heurts et d’heurs bons
trouvère du trou d’air
poète de plein vent
poète de plain-chant
troubadour de baroud
de bourdes de calembours
poète de salon de slalom
de slam de spam de slang
tabellion de rébellion
homme d’oeuvres
ouvreur à l’ailleurs
trouveur
CARMIQUEL
Est-ce que je peux te parler de Dieu ? Car enfin ton Dieu n'est-ce pas aussi le mien ? Et le mien le tien, comme il fut celui d'Abraham, de Moïse, de Jésus, de Mahomet... Ne sommes-nous pas d'accord ?
Alors veux-tu entendre ce que je te dis; Dieu t'aime...
Oui, oui, IL est grand... Tu Le vénères. Tu Le crains...
Et il t'aime aussi
Et toi es-tu aimable à Dieu ?
Tu es prêt au sacrifice pour honorer sa grandeur mais te souvient-il qu'iL a repoussé le corps d'Isaac qu'Abraham lui tendait en sacrifice. Et ainsi le père et le fils ont continué à vivre et l'honorer ensemble.
Et ainsi le fils a continué à donner des enfants à son père, des Sem, des Ismaêl...
Et LUI, le Père, les garde dans son amour à travers les siècles.
Et toi es-tu aimable à Dieu quand tu veux lui conquérir un empire et mettre en soumission tous ses habitants ?
Moïse, s'il avait soulevé les esclaves hébreux contre le Pharaon et pris sa place aurait-il eu la visite de Dieu dans son palais de Thèbes ? N'est-ce pas après l'exode, l'errance, dans le désert, que Dieu l'a attendu et lui a dicté la Loi, après quoi il a dirigé ses pas vers la Terre d'Adam.
Jésus est entré dans Jérusalem acclamé du nom de Roi et a marché avec la foule sur le temple pour en chasser les collecteurs, patentés des prêtres. des riches offrandes des fidèles. A-t-il été soudain infidèle à Dieu en ne marchant pas sur le Palais de Ponce-Pilate ou bien au contraire a-il accompli Sa pensée en retournant à sa demeure partager son repas avec douze seulement de ses proches et leur annoncer le sacrifice avant de se laisser arrêter ?
Tu as lu tout ça dans le Coran
N'as-tu rien vu dans le Livre où Mohamed/Mahomet te dis qu'il est heureux de l'amour que Dieu lui porte, et que Dieu n'attend d'aucun couteau le tribut pour dispenser son amour car la volonté de Dieu est sans condition et il est pour tous, les hommes et les femmes, pour toi et pour moi ?
FILET DE VIE
Il y a
la vie qui va
celle avec qui l’on fait
vaille que vive
la vie qui a
la vie devant soi
et va
à hue et à dia via les aléas
la vie qui s’en voit
des pertes et des bavures
: c’est la vie qui vaut
la vie qui a à voir
avec l’à vau-l’eau
avec l’aventure
avec les huées
avec les vivats
il y a
la vie qui en veut
qui a matière à
et le coeur et l’ouvrage à
la vie qui y va voir
au delà du miroir
pour la vue le coup d’oeil
... la vision
la vie qui s’en veut
d’avoir pêché à prévoir
manqué à pourvoir
ni assez fait valoir
le fonds et l’à valoir
c’est la vie qu’on a cru pouvoir
ilienne ou filiale
droit-fil ou exil
vile ou loyale
la vie qui nous alla
... et celle qui s’en va
l’au-delà la veut
à l’ouvroir dans le soir
un soupir d’au-revoir...
CARMIQUEL
2 novembre
RAVAGÉ
Quand il y a miné éparpillé il y a pillé disséminé
ça va jusqu’à dépouillé décimé
on y est
avec la houle d’un souffle
tout s’éboule s’écroule
effondré éventré
concassé broyé
c’est du déformé morflé laminé
des dégâts des débris des déblais des éboulis
du fracassé amassé renversé convulsé
ravage rage
avec les salves sporadiques ou scandées
et voila tout impacté disjoncté éjecté disloqué
expulsé pulvérisé
ils sont là
enterrés terrorisés
renversés révulsés
éviscérés épouvantés décervelés
foudroyés cramés
il y a crime
il y a lieu d’incriminer
d’intenter
il y faut innocenter
il faut inhumer nommer remémorer
illuminer l’humilité
humilier l’hostilité
alimenter rallumer illustrer
l’aménité
Il en va de notre humanité
11 novembre
COMMÉMORATIF
Cris éclats fracas sangs
un drame signe désormais cette journée
pour tous vivants témoins rescapés
désormais tous contemporains
gens de peu gens de bien : frères de sang sangs-mêlés
qu’ils y furent s’en mêler volontaires
ou réfractaires ou malgré-eux
tous y furent emmêlés
maintenant désormais
mêlés embarqués marqués
fils de la Toussaint enfants de mai s eptembriseurs
l’événement les lie à leursort dépendant
liés par le sang
commémorant se remémorant de la mort des mourants
témoignant en commun
mortels debout comme un seul homme
devant le néant renouvelant leur part relevant du serment
... jusqu’aux derniers survivants
et puis plus qu’un seul parmi nous tous
en qui vivent encore odeurs voix
- mais pour lui seul -
résonnent encore cris éclats fracas
de ce jour de ce temps
pour la dernière fois.
Et plus personne
15 novembre
RÉVISIONS
Avez-vous repassé les leçons? Les leçons du passé.
Elles veulent pas rentrer? Elles sont dépassées!
Et vos devoirs? trop durs? déjà rendus?
Indus...
On les a supprimés ! On veut plus corriger ?..
Mieux vaut fermer les yeux.
Visiblement tout est a revoir,
On sera pas regardants.
2 octobre 2014
ASSEZ
Ça ne va pas, ce passé!
Ça suffit non
Ça peut plus continuer de toujours recommencer
Plus de ça
Ça se passera pas comme ça
Non pas ce passé
Quoi passer à la postérité tel qu’il est
il ne passera pas comme ça No se passera
Nous ne le laisserons pas passer
il ne passera pas par moi
il ne va pas passer longtemps
le présent, passe ! Mais le passé!
Laissons le passé
nous ne nous ferons pas dépasser
on peut s’en passer
Sans passé on peut !
14 octobre
TOUT NOUS
Il en est de nous
comme il en est de tout
: tout est dans tout
tout est en nous
dans tout et partout
on a beau en faire le tour
c’est comme tout:
vite au bout
et tout mis bout à bout
c’est pas beaucoup
on y est / on y est pas
c’est tout comme
et tout comme est partout..
ça tourne court
le bout comme le pourtour
le fond comme l’alentour
c’est chez nous
: tout là là itou !
Les bons coups comme les mauvais
à coup sûr on n’y coupe pas
: pour nous comme pour tous
c’est tout
on est comme on est
somme toute
il n’y a pas qu’à moi que ça coute
pour un peu on en ferait trop
on nous prend pour ce qu’on est
on nous aime ou pas du tout
on nous prend comme un tout
c’est déjà beaucoup
19 octobre
LE NOUVEAU MONTE ?
Pour une fois c’est pas comme toutes les fois
à la fois c’est mieux à la fois c’est pire
Est-ce du nouveau?
ou du «de nouveau»
comme l’autre fois
comme chaque fois
ou du renouveau
comme quelques fois ?
le voilà à nouveau
ça va changer de nouveau
en mal ou en pire
c’est de nouveau comme l’autre fois
(c’est au fond toujours la même chose
on attendait - on se demande quoi -
on allait voir ce qu’on allait voir
cette fois
à la fin ça a changé quoi ?
la victoire le progrès
ça recommencera la prochaine fois
on sera là
et alors cette fois...