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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 05:37

« On n’a jamais été aussi près d’un cessez le feu », analyse le commentateur…

On veut bien le croire.

Peut-être en effet la dernière fois en était-on plus éloigné.

Et la fois d’avant on l’était sans doute un peu moins que la dernière fois.

Un autre fois, semble-t-il on en fut pas moins loin que l’avant dernière fois. 

Ou un peu plus, on ne sait plus, mais pas tant que cette fois.

 

Tout porte à croire en tout que ce n’est pas pour cette fois mais pour une autre fois. Mais quand?

 

C’est se tromper que de croire que la fois prochaine sera nécessairement la bonne,

 

On peut être au bord et n’aborder jamais… L’espace ne dit rien du temps.

Du reste quoi de plus près de la Paix que la guerre. Qu’y a-t-il entre, et quoi?

Entre la mer et la côte qu’y a-t-il de plus au bord de la côte que la mer?

Qu’il soit en haute mer ou prés du rivage, de l’autre côté de l’horizon ou « en vue » du rivage, le Capitaine ne se trompe pas beaucoup à dire qu’il approche.; qu’il est proche. Autre chose est qu’il accoste.

On peut être prés et prés de encore faut-il être prêt et prêt à.

Après de longues course, il répugne aux marins de devenir terriens.

Aux guerriers d’entre dans la paix.

En attendant contentons nous de l’abrutissement par l’espérance.

 

 

 

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 17:31

Le temps approche où le journaliste aura à son tour réalisé le rêve de tout homme moderne: être un employé de bureau. 

Déjà entre une salle de rédaction d'une entreprise de presse et un alignement de bureaux chez un transporteur ou un plateau technique d'un courtier en bourse, quelle différence?

Il y a bien au Journal, encore, parfois, un reporter qui revient "du terrain" et s'apprête à y retourner... Mais si le terrain était au bout du couloir?... Guère plus loin,...

Un événement a d'autant plus de retentissement qu'il à l'heureuse idée de se dérouler à proximité des opérateurs de Presse

À Paris les masses laborieuses ont coutume de manifester leurs mécontentements à un jet de pierre des tours de TF1 et dans la matinée. Ainsi le "sujet est bouclé" assez tôt pour passer au Journal du soir.

Si la guerre d'Irak put être traitée comme un show en live non stop, ce n'est pas seulement grâce à la transparence des cieux qui offrait cet aride pays aux caméras embarquées des satellites militaires qu'au fait qu'on put assurer des jours durant les commentaires sans quitter la terrasse du Hilton de Bagdad.

 

Dans son bureau, devant son ordinateur, aujourd'hui, le "grand reporter" n'a qu'à attendre les images du monde. Des centaines, de témoins, de voyeurs, de paparazzis amateurs, de vigiles de société de surveillance, qui avec leur camescope, qui avec leur webcam, qui avec  leur téléphone portable sont là à shooter tout, partout, tout le temps.

Après tout le plus grand scoop du siècle dernier n'est-il pas le fait d'un piéton équipé d'une super8, qui filmait sur un trottoir de Dallas un jour de novembre 1962?

 

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 17:54

Un photographe contemporain (SpencerTUNICk ) convoque des dizaines,  des centaines de particuliers en un lieu choisi par lui, pétri d'histoire et de légende: un monument, un espace, un paysage…   Là il les invite à se dévêtir totalement et  à prendre places devant son objectif, (l’opération peut durer quelques heures). Quand il "le sent" il appui sur le déclic. Ces clichés sont vendus à la Presse, pas celle de faits-divers (elle les achète aussi) mais les magazines d’Art d'un peu partout. Elles trouvent leur place dans les expositions et les musées. Car ce sont des « performances ». On en achète des épreuves dans des galeries.

Mais ‘pour poser gratuitement l’artiste trouve, à chaque fois, assez de monde qui ôte aussitôt le pantalon ou la jupe.

Une étude scientifique qui trouva un large écho dans la Presse et fut utilisée dans le scénario d"un film politique ( l'État de Siège,  avec Yves Montand) démontra que des individus convaincus d'être utiles à une expérience scientifique pouvaient infliger des douleurs atroces à leurs semblables, et partant être conduits à devenir des bourreaux, en bonne conscience.

C'est pour la « Culture », « l’Art" que nos contemporains trouvent du zèle sont prêts et se prêtent à n'importe quoi.

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 00:02

Il y eut quatre damnés avions ce jour-là dans le ciel US.
Le premier pénétra l'espace aérien du QG de la plus formidable entreprise d'espionnage et de contrôle universel jamais imaginée, sans rien déclencher de son appareil de défense, puis alla s'écraser sur une tendre pelouse avant de se volatiliser contre un mur du bâtiment derrière lequel reposaient des tonnes de paperasses que leur volume même rendaient à jamais inexploitables. Cet événement est tellement à la honte de ses acteurs, des deux côtés, qu'il ont préférés l'oublier quand ce n'est pas, pour les plus fanatiques, le nier.
Dans le deuxième, quelque boy (du Kansas? de l'Oklahoma?) qui n'avait près de lui ni colt ni winchester, ne supporta pas qu'on ose le menacer et tenir en respect avec un cutter (un coupe papier). Ce qu'il fit lui coûta sans doute la vie, à d'autres aussi, que son geste réveilla comme la sonnerie d'une charge de Tuniques Bleues; à tous enfin car l'appareil empêché, par ces actes même, de voler vers New-York s'écrasa dans une forêt. De tout cela on ne sait vraiment rien, aussi l'imagination romanesque peut se donner libre cours quant à l'héroïsme, l'unanimisme patriotique, l'esprit d'équipe et de sacrifice . ll y a quelque années encore, nombre d'interprétations cinématographiques auraient aussitôt mobilisé Hollywood.
À l'approche des Tours jumelles, dans deux avions jumeaux, le même drame que dans le premier avion raconté plus haut: des passagers menacés par des terroristes équipés d'armes dérisoires, sidérés, regardant par les hublots venir leur mort; une équipe de pilotes improvisés, auto-formés dans quelque aéro-club du pays qu'ils exècrent, incapables d'apprendre davantage que de diriger vaguement un appareil déjà en vol.
Si le romanesque et l'épique (le littéraire) ne peuvent trouver leur compte à l'intérieur de l"appareil, le spectaculaire (le visuel) lui est bien là, ce jour là, au-dessus de New-York: prestige et majesté vertigineuse du décor, éclairage d'un ciel californien, travelling-ralenti des deux approches, pyrotechnie des chocs, multitude microscopique des figurants, hiératisme et lenteur de l'agonie des Tours, effondrement final. Et filmage tremblé, tronqué, bref esthétique du documentaire, du live, de l'authentique.
C'est cet épisode qui va inaugurer la sensibilité du monde de ce siècle naissant.
Remarquons que cette spectularisation doit tout à l'Occident. De tous les bouts de films tournés de l'accident aucun, tant leur qualité, leur brièveté porte la marque du fortuit ne semble avoir été tourné par les organisateurs de l'attentat. Leur imaginaire seulement occupé à scénariser la violence de leur vengeance n'a pas pris la mesure de la dimension visuelle qu'elle allait avoir. Qu'elle devait avoir.

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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 11:23

À la télé comme à la radio, le bafouillage n'est pas le signe de l'embarras, d'une maîtrise prise en défaut, de l'incompétence mais le dernier chic du penseur "in process". Le signe d'un cerveau brusquement visité d'une révélation qui descend, d'une émotion qui étreint, d'une sincérité qui noue la gorge, d'une vision de la vérité qui, soudain, le méduse.
L'étonnement n'est pas le signe de l'ignorance mais l'aveu d'une innocence, d'une candeur de l'âme pour qui les pensées de l'interlocuteur, l'opposant, sont d'une mauvaiseté qui n'a jamais effleuré.
La spontanéité, le non-prémédité, la maladresse, le cri du coeur: cris du Vrai... Esprit du temps: l'authenticité
Nos débats télévisés, modernes tournois où chaque participant se place, aussitôt entré en lices, sous ces couleurs.
Se mettre nu; se montrer "en danger", ne fera peur à aucun des héros.
On se lache: on laisse parler en soi ce qui vient, on ne saurait feindre, taire, euphémiser au contraire on est si palpitant d 'innocence blessée qu'on s'autorise de dénoncer, insulter, calomnier.
On se confie à l'instinct. Et c'est lui qui fait le spectacle. Instinctomachie.
La courtoisie, la sympathie auraient relevé, elles, de l'intelligence. Elle, c'est de l'art qu'elle relève, pas de la télé. En sera-t-il jamais autrement?

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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 08:59

S'il devait n'en rester qu'une seule:
A la sortie de son procès, sur le parvis du tribunal Marion Jones qui vient d'être condamnée. Pour dopage. La sentence est lourde et elle sait que demain on retirera son nom des tablettes olympiques.
Devant la Presse, elle répète ses aveux, assume ses forfaits, fait contrition, fait repentance.
Cheveux tirés, tailleurs strict, visage hâve.
Où est la pin-up des starting-blocks, la jeune athlète aux fins de courses irrésistibles, la jeune femme éclatante devant les caméras, drapée du drapeau américain et acclamée par tout un stade:
À l'esthétique d"Esthée Lauder succède ici le pathétique sulpicien.
Mais on est toujours au spectacle.
Devant leur écrans des millions de jeunes gens, de jeunes filles la voient, la verront, en boucle, qui dénonce les faussetés, les faux-semblants, les mensonges de cette société dont elle était l'idole.
L'icône de la revanche des humiliés, de la noire émancipée par le sport, de l'exaltation de soi dans la compétition avec les autres. de la starisation par la médiatisation des caprices et des déviances d'une vie de moins en moins privée, de plus en plus friquée.
Avec elle on pouvait - on devait - croire que la gloire était au bout de l'effort. de la confiance en soi, du dépassement de soi. Elle ruine là cette croyance. Et toutes les autres qui allaient avec...
Mais les millions d'yeux qui la regardent voient aussi que tournent encore les caméra et qu'une gloire nouvelle jaillit de la déploration, de la dénonciation, de l'exaltation de l'innocence trompée, de la pureté native que rien ne vient ici-bas récompenser, sauf le feu peut-être.

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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 18:03

Au fronton de sa boutique, le journaliste a affiché: "Nouvelles". Il lui faut fournir maintenant! Car "Quoi de neuf ?" entend-il qui vient de partout.
Aussi court-il après le nouveau, les nouveautés pour nous en donner des nouvelles; des bonnes et des mauvaises. Rien de nouveau, mais à nouveau: une mère qui pleure, un penseur qui ricane, un prêcheur qui condamne, un lideur qui enflamme, un ligueur qui rassemble, un émeutier qui ameute... Rien de neuf. L'actuel n'est pas nouveau.
Le journaliste ne voudrait pas que ce soit le dit. Arrive un prophète nouveau un prophète du nouveau, un prophète à nouveau, il lui tend un micro illico.
"Que nous annoncez nous d'inédit?
-Un autre Monde, nouveau."
-Est-il différent de l'ancien Monde Nouveau (Changeait-il du précédent d'ailleurs?).
- Quoi, vous voulez donc l'Ancien à nouveau?
Rien de neuf.

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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 10:01

Un "grand savant" a été invité sur les plateaux. Aux grandes questions, un savant n'a-t-il pas des réponses? On est est dans l'attente: le journaliste va lui poser des questions. Les "questions que les gens se posent". Et oui, c'est vrai: et si le "grand savant" se posait des questions que personne ne se pose! Il n'en est pas question! Le journaliste heureusement a bien fait les choses: ils sont là justement "les gens", les voilà dans la salle et puis aussi au standard, en direct et d'autres encore par s.m.s... Le journaliste les a choisis pour les questions qu'ils se posent. Ce sont aussi les questions qu'il se pose. Il les pose donc...
Finalement a-t-on appris quelque chose?
Appris quelque chose des questions que le "grand savant" se pose. À quelles questions il a apporté des réponses. Et quelles questions ses réponses posent?
On peut se poser la question.

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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 00:54

Les obsèques des trente deux étudiants tués dans une Université de Virginie a donné lieu à un lâcher de trente deux ballons.
Un lâcher de pigeons n'aurait pas été mal non plus.
Tous les ans les parents de la petite S***, enlevée et assassinée, et qui ont monté une association, en réunissent les membres et sympathisants et procèdent à une marche du souvenir.
Pourquoi pas à cette occasion -ou à d'autres, elles sont, hélas, très nombreuses- une paella géante? Un couscous champêtre?
L'idée ne devrait pas manquer de s'étendre.
Verra-t-on, en mémoire de handicapés tués dans un accident d'autocar, une belle course en sac sur le tronçon de la route meurtrière?
Pour les suicidés, les pendus particulièrement, la plantation d'un arbre du souvenir dans chaque parc municipal?
Pour les victimes des pédophiles, un colin-maillard départemental?

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8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 11:21

N'arrive-t-il jamais que, lorsque sur le plateau, tombe, de la régie, l'avertissement: "Vous êtes à l'image...", le présentateur n'ajoute en lui-même:"... de Dieu"?


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