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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 10:17

 

 

 

 

EMMAÜS

 

 

Y a personne autour de moi

pourquoi?

qu’en fut-il?

 

Où ont-ils étés?

Sont-ils encore?

 

Ils s’en furent.

ils sont en fuite

 

Je sais qu’ils fuirent

Je sais ce qu'ils fuient

ils fuient ce qu'ils furent

 

Je sais ce qu'ils surent

 je suis ce qu'ils furent

je suivis ce qui fut 

moi aussi

 

Moi aussi 

j’ai fui

 

fuyard   fidèle

félon   féal

 fuite   fusion

quoi qu’il en soit

 j’en suis là.

 

Quoi que je sois

Qui que je suis  

Qu'est ce qu'il en est de moi

qu'est-ce qu'il en sera?

On me découvrira

on me reconnaîtra...

Qui?

...

 

Il y a quelqu’un qui est là!

Qui c’est?

Qui sait qui il est

Est-ce qu’il en est?

Qui sait qui est quoi...

 

C'est un fuyard comme moi

un qui en fut

un qui a fui

lui aussi

 

Et qu'est-ce qu'il est

de plus que moi?

quoi qu'il en ait

qu'il reste coi!

 

Il fait un signe 

un signe de croix

il en est

comme moi

Il sait qui je suis

iI est comme moi

il a communié

 

Sa main donne signe de vie

Il saigne

il ne s’en cache pas

Je sais qui Il est

je sais qui est là

de ton sang il a fait signe ici

le lien la liesse l'alliance

et le salut est prédit

 

Dans sa main pas de ligne de vie 

seule une goutte de sang y rosit

il est celui qui a dit

je suis le vin de ta vigne

le calice sur ta table

et le sel qui purifie ton vin de ses lies

et ta nappe de ses sanies

 

Maudites 

les vignes sans raisins

les vies sans raison

le sarment suit la vendange

la vendange veille dans le sarment

prodigue est la vigne

de raisins de gourmands

 

Son vin c'est le sang de ma vie

il va comme ainsi que je vis

 Sa main m’assigne à ma vie

un saignement signe le serment

le sens de la vie est à ma main

 

Lui sait qui je suis 

Je suis celui

qui sait qu’IL est là 

celui qui Est

 

 

Qu’il soit fait selon la loi

celle qu'on fiance en soi

à la conscience 

à la foi

 Qui je suis c'est Lui.

 

 

CARMIQUEL   Emmaüs

 

 

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 13:14

;-)

 

 

Se faire voyant!... Certes... On hésite tout de même quand tant de voyants sont au rouge. Au gros et qui tache. Et leur page blanche ne l’est pas que de poudre aux yeux. De la blanche.

Ne sont-ils pas déjà assez voyants ceux qui ne ratent pas une occasion de se faire remarquer...

 

On peut bien perdre la mémoire puisque tout revient toujours pareil tout le temps. Amnésiques! le nouveau au moins nous semble neuf.

 

UNTEL,  ACTUEL

Il est très commun d'entendre ce reproche envers les "intellectuels": il prennent leurs idées dans les livres. 

Leurs contempteurs - comment les appeler? des extellectuels? - Les extellectuels donc, eux, ont des idées qui leur viennent « naturellement »?..

 

Parmi les faits que certains avancent pour abaisser le caquet de l’Occident, il y a celui que bien des sociétés anciennes disposeraient et depuis bien longtemps d’herboristeries bien plus fournies que les nôtres.

À croire que nous n’avons été bons qu’à bouffer du foin.

 

La photo a apporté cette révélation: que pour la beauté, le hasard fait parfois mieux que la maîtrise.

 

" Guerre à la guerre " tonnent les pacifistes.

" Guerre, à la guerre! " tonitruent les bellicistes.

 

Noyer le poisson, soit. Mais pas lâcher lamproie pour omble...

 

Son allure dit beaucoup, sinon trot.

 

L’inventaire se fait passer pour invention.

 

Trouver sa place: c’est le souci, avant la prise de vue, du photographe .

 

La question n’est pas là, dites-vous? Mais quand reviendra-t-elle? Devons nous attendre son retour?

Pour l’aborder peut-être est-ce vous qui n’êtes pas à la bonne place? Allez la chercher, faîtes la entrer, on vous demande que de faire le portier.

 

C’est de la question que nous tenons que la question se pose.

 

Prendre quelqu’un en otage de ses propres principes, c’est aussi un terrorisme.

 

Pour reconnaître dans le nouveau le retour du mal ancien, il faut ne pas avoir perdu ni vendu sa mémoire et, si l’on est jeune, ne pas avoir révoqué la culture.

 

Être démodé, c’est être comme tout le monde d’hier. Être à la mode c’est être d’aujourd’hui. Comme tout le monde aujourd’hui.

 

On en hurle jamais qu’avec des loups. Se faire hurlement à son tour c’est prêter sa voix à la cruauté 

 

Si c’est la volonté qui accouche de l’avenir, alors la volonté de tant de gens aujourd’hui de se ranger parmi des victimes augure mal du futur.

 

L'Occident - latinité et chrétienté - est maintenant aux Amériques. Et l’Europe, délestée, penche étourdiment vers l'Orient.

 

La charge de la preuve appartient à l’accusation, pas à la rumeur 

Est-ce le respect du secret de ses sources qui inspire le journaliste quand il interroge: « On dit… on prétend … ». L’interviouvé serait en droit de demander: « Qui est « on », dites et je lui répondrai?

 

À l’écran on nous présente le monde quadrangulé. Comme un poisson pané.

 

Quand on n’y est pas allé voir, ce qu’on raconte, c’est des racontars.

 

De l’ évidement nait le centre, de l’évitement la circonférence.

 

L’échelle des valeurs tient davantage le mur qu’elle n’est posée contre.

 

Où va le penne rien ne gâche.

 

L’homme n’est pas conditionné mais positionné.

 

Faire de l’Art avec de l’inculture, il n’y faut que de la ruse.

 

On prête à beaucoup un génie d’artistes qui ne faisaient oeuvre que d’artificiers.

 

Faire du dol art?

 

Qui cherche trouve le bonheur de chercher.

 

Tout oeuvre est autobiographique bien sûr: en cela que sa création a été un moment la vie de son auteur.

 

Nous n’aimons rien tant que que de mettre du bonheur dans la beauté.

 

Nous avons autant de vies que de maisons.

 

La culture c’est cela que nous avons en commun et nous fait nous reconnaître.

 

 

 

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 14:55

Toute chose a sa part de vérité...

Non. La vérité est à part entière et en toute chose qui y a part.

 

Elle fait le départ des choses.. La vérité est le cerne de la chose vraie. Elle est circonscrite. La chose dans sa circonscription, son chez soi, son intimité est la chose vrai. Son appartement et son département.

Elle l’auréole, la signale d’un halo pour qui veut regarder avec ses propres yeux. Au delà, rien n’est plus vrai.

 

Le vrai ne règne pas, il administre la vérité. Son régime ne commande pas mais ordonne, met bon ordre.

On est dans le vrai ou pas. La vérité est un lieu. On en sort, on la quitte… elle reste , elle, dans le vrai. Saura-t-on revenir? Reprendre position?

C’est de là seulement que l’on voit. La chose se montre en vrai.

De la vérité n’est pas dans chaque chose, mais la chose n’est qu’en vérité. Dans sa vérité la chose est enfin constituée, circonscrite à sa vérité, margée par l’erreur. Elle se révèle et l’avéré, révélé, le revélé vrai, a la beauté du rève.

 

Il n’y a pas une seule vérité pour tout et n’importe où mais tout a sa vérité

Partout où elle est, là est le vrai mais le vrai n’est pas partout.

 Le faux se révèle au fur et à mesure que nous revenons vers la situation où la vérité est d’évidence: l’absurdité de la dernière guerre nous apparait de moins en moins évidente à mesure que nous entrons dans les conditions d’entreprendre la prochaine. Et le pacifisme de naguère nous devient l’erreur à ne pas faire aujourd’hui. 

Plus tard vérité et fausseté se croiseront dans l’autre sens.

 

 

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 10:30

 

 

 

 

Le jet d’eau du bassin ressasse une eau brouillonne

le sommeil se refuse   le songe vagabonde

et notre âme ce soir avec l’ennui va l’amble

 

Le ciel est un abime où les astres s’effondrent

l’avenir une énigme que notre angoisse sonde

Porterons-nous jamais notre vie à son comble?

 

Nos pères sont absents et dans la nuit résonne

des danses  et des rondes sur des airs de sitars

ô femmes de nos pères

est-ce pour les narguer que vous dansez ce soir?

 

IIs vous ont acheté - pour qu'elles vous secondent !  

quelques blanches captives aux nuques toute blondes

Que nous appelez-vous à rentrer dans la ronde?

 

Mais vous n'avez pour nous jamais un vrai regard

et votre moquerie transpire sous vos fards

et nous serrons les poings et nous mordons nos doigts

 

L’arène de nos cours est une aire trop ronde

le pur-sang y renâcle et le chameau bougonne

Notre vie n’est plus là - il faut qu’on les arçonne:

nous partons 

Le remord vous morfonde!

 

Le chagrin est un poids qu'un jour on abandonne

Le pas qui se soulève 

et le sabot qui va

laissent derrière soi un sable sans mémoire

Le chemin sera long puisque la terre est ronde

 

 

 

L’assaut des hamadas   de leurs parois brutales

nous coute en escalades... et en dégringolades

Les lits des oueds, plus lents mais plus commodes

- la patience est de règle quand les crues les abondent - 

guideront notre route 

toujours vers plus d'amont.

 

 

Fort tard le soir au centre d’un bazar

de las contrebandiers sortent de nulle part

Au fond de leurs paniers ces lascars nous font voir

leurs lots de contrebande vendus avec l'espoir

que nous faisons commerce de nos beaux nonchaloirs

 

ils peuvent nous pousser durement dans le noir

du bout de leur poignard nous montrer les boudoirs

répandre sur le sol l'excellence des nards

nous avons la souplesse, les feintes des lézards

 

 

Venues de Trébizonde la mésange et l’aronde

choisiront notre route; Médine  Golconde?

n’importe!  Le chemin sera bon 

tant que la terre abonde

 

Les rives des séguias ont des  sables fragiles

retenons le galop de nos bêtes fébriles

laissons-les s’ébrouer aux eaux qui les fraichissent

Et puis rangeons nos frondes quand passent les palombes

 

Dans les douars certains soirs au chant de nos sitars 

les fils des chameliers crânement nous font voir

de lascives piétés pleines de désespoir

Et l'amitié nous prend alors avec leurs rondes

où s’enroulent nos pas autour du feu qui gronde

 

À l'entrée des déserts les routes abandonnent

Mais le ciel transparent est une mappemonde

Désormais tout là-haut: portulans et calendes      

Nous en savons les signes et lire la légende 

 

Les lits des oueds ont des gorges profondes 

la patience est la règle quand les crues les abondent:

laissons passer 

sourds à l'écume qui monte

la charge de mouflons des eaux qui les inondent.

 

 

 

Le peuple des marais envoie en ambassade

ses plus belles enfants  aux senteurs de muscade

les mères ont lâché leurs cheveux qui tombent en cascade  

dans leur dos tout le long sur des reins à ruades

 

Elles aiment leur époux mais goutent nos manières

et prêtent sans ciller leur bien joli derrière

Les hommes ont disparu de toute la clairière

 

Les hommes ont disparu et nous laissent carrière:

un sang débilité coule dedans leur veines

Pour redonner des mâles à leur race guerrière

d'un trait de notre dard ils veulent qu'on écussonne

le tronc de leur lignée et ses branches graciles

 

Nous ne toucherons pas, pas cette fois encore

au vieil ordre des choses, à la marche du monde

nous verserons nos nards dans les croupes infécondes.

 

 

Les lits des oueds ont des rives friables 

Arrêtons les sabots de nos bêtes exsangues

laissons passer le trot 

des flots qui les agitent

Où la route abandonne et le retard s'invite

la patience est de règle et l'ennui est son lot

notre coeur est un eau qui vire au marigot

 

 

Avec un peu de chance l'attente n'est pas longue

voici venir bientôt avançant dans les joncs

haut-perchés et mouvants de tout jeunes garçons

étroits, droits et d'un noir de charbon

 

Nous n'avons entre nous nul secours d'un idiome

cependant nous parlons, d'une voix qui bougonne

ils aiment la menace qui perce la faconde

Et sombres sommeliers dès le soir ils font boire

les élixirs fatals aux désirs qui débordent

et coulent sur le sol leurs formes longilignes

sur le sable humecté des vins qui surabondent

 

Leur âme est droite aussi et jamais ils ne frondent

Leurs yeux noirs brûlent d'un feu où gronde

de lueurs d' insoumis qui jamais ne pardonnent

 

 

 

Le sable est une mer où les bêtes ahânent

et la dune s’écroule sous le sabot qui flanche

L’horizon est brûlant d’une lueur trop blanche 

le roulis est un shit qui monte dans nos lombes

le soleil un nard patient qui nous plombe

Mais pour l’homme ces feux sont une manne

un temps à lui donné pour regarder son âme

 

 

Que le chemin est long puisque la terre est monde

et demain est un mal qu'on ne doit à personne

la patience est de règle où le coeur abandonne

le pas qui se soulève 

et le sabot qui va

ne marquent même pas les sables insondables

 

CARMIQUEL  Sables

 

 

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 08:35

Rappelons que ce site héberge un certain nombre de réflexions et de propositions pour un emploi de l’informatique dans la fonction d’enseigner.

Ces textes sont accessibles par l’onglet "Catégories" ici à droite, nommé «Projet Fulcran »

Il semble que ce souci soit désormais partagé par de grands acteurs industriels. Ainsi la société BIC (stylos, rasoirs, etc) vient de sortir une tablette dédié aux enfants dans les écoles primaires. Voici ce qu’on a pu lire dans le Figaro du 3 octobre:

«Le principe de l'ardoise Bic Tab repose sur des principes simples. Chaque élève d'une classe dispose d'une ardoise qui s'utilise avec un stylet ergonomique développé pour les enfants», explique Billy Salha, directeur de Bic Europe. Elle est dédiée à l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et des autres matières. L'enseignant peut, depuis un ordinateur, envoyer un exercice à faire à l'ensemble de la classe, ou décider de faire travailler sa classe par petit groupe. Il peut «voir» ce que chacun fait, éventuellement stocker certains travaux sur une clé USB ou sur son PC. L'ardoise Bic Tab est, en outre, conçue pour être très résistante aux chocs.

Les ardoises sont aussi dotées d'un accès Internet. Mais c'est l'enseignant qui garde les clés d'Internet. Charge à lui de décider sur quel site les enfants peuvent aller et même à combien de clics ils peuvent être autorisés. »

Voir l’article complet:

Le Figaro - High-Tech : La tablette numérique de Bic sur les tables d'école

 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 16:08

Ordonner des mots modeler des phrases pour vivre parfois de cette jouissance
à quoi rien ne peut se comparer            

Etty Hillesum

Camomilles sauvages, 
qu'un papillon consulte, 
ailes jointes (...)

   Yvan Goll

 

Il y a cependant une loi de l'histoire. Quelle est-elle ? C'est qu'il y a une justice immanente à laquelle les peuples n'échappent pas. C'est que la force s'épuise de son propre ouvrage. C'est que le droit dure, et que, s'il ne prévaut toujours, il se venge tôt ou tard. Le bien est plus fort que le mal. Pourquoi voit-on alors si souvent le mal l'emporter sur le bien ? – Parce qu'on ne regarde pas assez longtemps. C'est la morale de l'histoire. (Lire Albert Sorel, Nouveaux essais d'histoire et d

     Cardinal Saliège.

 

Je ne compte pas mes emprunts, je les pèse.

Montaigne.

 

On est de son enfance comme on est d’un pays.

Saint-Éxupéry

 

Il arrive au milieu de la vie que la mort vienne 

prendre nos mesures. Cette visite 

s’oublie et la vie continue. Mais le costume 

se coud à notre insu.

Thomas Transströmer



L’expérience ressemble à un cure-dent/ personne ne veut s’en servir après vous

Roland Dorgelès

 

Si nous devenions violents, nous n’aurions plus rien à défendre.

Dalaï-Lama

 

La tradition ne veut pas dire que les vivants soient morts mais que les morts sont vivants;

Chesterton

 

Jésus annonçait le royaume et c’est l’Église qui est venue.

Alfred Loisy

( Les Français ) veulent l’égalité dans la liberté et s’ils ne peuvent l’obtenir, ils la veulent encore dans l’esclavage.

Tocqueville

 

L’égalité est la plus horrible des injustices

Edmond et Jules de Goncourt

 

Entre tous les ennemis, le plus dangereux est celui dont je suis l’ami;

Alphonse Karr

 

Pour descendre dans nous mêmes, il faut d’abord nous élever.

Joubert

 

je vais rendre l’électricité si bon marché que seul les riches pourront se payer des bougies.

Thomas Édison

 

Un homme doit souvent sa carrière à sa première femme et sa deuxième femme à sa carrière.

Maurice Horgues

 

Les voyages prouvent moins de curiosité pour les choses que l’on va voir que d’ennui de celles qu’on quitte.

Alphonse Karr

 

L’eau de Lourdes peut démarrer une auto

Picabia

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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 15:07

La rapidité d’un succès dans les faciles entreprises comme la brutalité d’un échec dans les difficiles ont le même inconvénient de nous rendre trop vite à la réalité.

Aussi les entreprises impossibles sont celles qui nous attirent le plus: au moins est-on assuré qu’elles seront de longue haleine.

 

N’exister que de résister est-ce être?

 

Il y a des avantages à mener une double vie. On peut se prévaloir, dans l'une, des succès que l'on atteint dans l’autre et fustiger dans celle-ci les entraves que l’on nous met pour nous faire tout échouer. 

 

Il y a tant de coupables qu’il faut bien un innocent.

Qui d’autre mieux que moi?

 

Une question qu'on ne doit pas manquer de se poser lorsqu'on lit un  ouvrage d’un auteur contemporain est: « Mais qu'a fait l'héroïne?"

 

On se contente souvent d'avoir l'air quand il faudrait en avoir l'être.

 

La langue qui parle de Dieu c'est la théologie. La langue qui parle à Dieu, c'est la prière.

 

Le poète est sourd aux mots d'ordre et aux modes de mots mais vigilant à l'ordre des mots.

 

"Qui est le plus moi du fils de ma fille ou du fils de mon fils?" dit le père.

"Qui est le plus moi de la fille de mon fils ou de la fille de ma fille?" dit la mère.

 

Est-on déjà dans le péché quand on ne caresse que l’idée?

 

Quoi qu’il arrive l’actualité de la planète fait x pages dans le Figaro et y dans Libération.

 

L’orchestre nous joue la 8ème de Beethoven. Fera-t-il encore des progrès et il nous jouera la 9ème.

 

Un et un font deux. En deux sont un et un. Rien d’autre?

 

Le tas fait-il un tout?

La différence fait le bord

 

Pourquoi est-ce à douze que la pendule prend une heure de plus?

 

On ne dit plus monsieur: personne ne veut être le sieur de quiconque.

 

Être différent, quel programme! Faire la différence par contre...

 

Le droit à la différence est-il un droit à différer?

Ou à avoir des différents avec ses pareils.

 

Différents mais pas singuliers

 

"Nous" n'est pas un pluriel.

 

 

 

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 08:59

 

UNE ÎLE

 

 

Une île

l’oeil cligne et l’horizon vacille

enfin l’avenir s'illumine

il s’en fallut d’un cil

 

y a-t-il 

une terre pour nous

où péril s’isole

et l’exil se console

 

une île

si c’était elle 

 

une île

de talc

entre le sel et l’iode

et que la pluie impacte

et le ressac érode

 

une île

moitié de ciel

et moitié d’ombre

le bonheur ne doit rien aux nombres

et le profit - s’il s’y révèle - 

jamais partiel

 

Midi y est justice

des équinoxe aux solstices

Avril est de canicule

et l’automne de déluge

et l’océan qui est de parole 

délivre un vent toujours ponctuel

 

île

l’aplomb va bien aux filles

mais l’idylle est facile

et directe l’invite

le béguin dure une biguine

 

Nuits

sous la lune

l’insomnie est lucide

c’est l’alcool qui console

et les clins des lucioles

 

île

un peu comme une ogive

d’argile

la piété est pensive

mais la foi s’amenuise

vivre vire à la routine

et vite l’horizon nous confine

 

île

la gloire le prestige 

les exploits de la Ligne

ne sont plus

ou sinon de vestiges

 

île

l’oubli le déni sont subtils

le rire est une esquive

et le serment

toujours de profil

 

île

un cratère y fulmine

seul

et d’une ire inutile

 

 

une île

l'illusion y culmine

non il n’est pas de terre pour nous

l'exil nous rattrape partout

 

 

CARMIQUEL Une Île

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 15:34

Le 1er Juin, débarquement vers 5 heures à Ramsgate (Angleterre) - Les pelotons de G.R.M.sont immédiatement dirigés par train sur Plymouth, où ils arrivent vers 21 heures. Ils embarquent aussitôt sur le Paquebot VILLE D’ALGER et débarquent le 2 juin à Cherbourg. 

 

/ la retraite jusqu"à la Loire /

 

 

Dimanche  (2 Juin) 1940

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Nous arrivons en rade de Cherbourg à 6 heures.

À 12h30 nous débarquons.

Départ de la gare de Cherbourg à 17h10.

Arrivée à Caen vers les 20 heures.

 

 

Le 3 Juin 1940   (Lundi)

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Départ de la gare de Caen à 11h10.

Arrivée au Mans à 17h30.

-------

 

 

Le 3 Juin le Capitaine TOUNEMIRE et le P.M. 7/4 arrivent au Mans (Sarthe), lieu de leur résidence où ils avaient été désignés.

 

 

 

16 juin 1940  (dimanche)

 

Vers 15 heures le capitaine cdt la 3e Cie se rend à la Région pour voir s’il y a des ordres en ce qui nous concerne - Il apprend que l’E.M de la 4° région quitte en tout hâte Le Mans.

Le capitaine Tournemire se rend alors auprès du colonel cdt la Région li explique ce qu’il a vu et entendu à l’E.M de la Région.

Le colonel cdt la Région ordonne de nous replier sur Rennes en 2 etapes. 1er étape Le Mans-Vitré - 2è étape  Vitré - Rennes -

Départ de Cavaignac à 17h30;

1 Peloton motorisé (7/4)

2 Pelotons à pieds (8/4  9/4)

Arrivée à Vitré vers 21h30.

La camionette du PM 8/4 arrive le 17 à 2 h.

--------

 

Le 16 Juin, la Compagnie de G.R.M qui s’était regroupée au Mans (sauf blessés et prisonniers) quitte le Mans pour Vitré avec l’État-Major de la 4è Légion de G.R.M.

 

 

17 juin 1940 (lundi)

 

Vers 10 heures l’E.M de la Région nous rejoint à Vitré -

Le Cdt qui devait se rendre à Rennes reçoit l’ordre de rester provisoirement à Vitré

Vers 19h son Cdt fait former la Cie par groupes de combat. Vers 20h ces groupes vont occuper les barrages établis à Vitré.

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Le 17 juin, la G.RM. stationne  à la Caserne des Gardes à Vitré.

 

 

18 juin 1940  (mardi)

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À 6h30 le colonel cdt la Cie fait appeler le cdt de la 3e Cie et lui prescrit de faire relever les barrages en vue de nous replier sur Chateau-(Thébaud?).

Départ vers 7 heures.

Vers 16 heures nous traversons la ville de Nantes   

Arrivée au cantonnement (à 15 km en arrière de Nantes) à 17 heures.

 

Le 18 Juin, l’Etat-Major de la 4è Légion et la 3è Compagnie se replient sur Nantes où ils passent la Loire et cantonnent au Souricières.

 

Le 19 Juin 1940 (mercredi)

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La matinée repos.

Nous attendons des ordres pour savoir quelle sera la destination que nous devrons prendre.

Vers 10 heures le colonel  EM envoie un garde motocycliste à Nantes où il reçoit l’ordre verbal de revenir à Nantes;

À 12 heures un agent motocycliste apporte un pli contenant l’ordre écrit de nous rendre à Nantes.

À 13 heures départ du cantonnement.

En cours de route un officier nous prévient que l’ennemi est très près. Nous en informons le colonel qui n’en tient nul compte.

À 18h30 nous arrivons à Nantes où nous sommes reçus par les Allemands -

Nous sommes prisonniers -

Nous sommes dirigés sur la caserne de RM. Nous rendons les armes sauf pistolets.

 

 

Le 19 Juin au matin, le Colonel commandant la 4è Légion de G.R.MM ayant reçu l’ordre du Général commandant la Place de Nantes (alors que celui-ci n’était pas encore prisonnier) de se mettre à sa disposition - L’Etat-Major de la 4è Légion et la 3è Compagnie de G.R.M. rentrent à Nantes le 19 Juin après-midi vers 14 heures où sont les Allemands depuis midi

Après des pourparlers entre les troupes allemandes et le colonel commandant la G.R.M, l’État-Major de la 4è Légion et la 3è Compagnie de G.R.M sont dirigés sur la caserne des Gardes Mobiles à Nantes pour aider ces derniers à assurer le service d’ordre.

 

 

Le 20 juin  (jeudi)

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Vers 10 heures nous quittons la caserne de la RM pour aller occuper notre nouveau cantonnement. (rue Goulnier (?) Nous créons une popote.

 

 

Le 21 Juin 1940  (vendredi)

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Le personnel assure la circulation en ville. Chaque militaire en service  est porteur au bras gauche du brassard portant le tampon allemand.

 

 

Le 22 Juin 1940  (samedi)

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Repos pour tout le personnel.

À 18h30 l’armistice est signée avec l’Allemagne.

 

 

Le 23 Juin 1940  !Dimanche)

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Servons en ville.

 

 

Le 24 Juin  (Lundi)

 

R.A.S.  Armistice signée avec l’Italie.

 

 

Le 25 Juin  (Mardi).

Vers 1 h fin des hostilités.

Ordre de regagner Le Mans le 26 à 7 heures

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Du 20 au 25 Juin la 3è compagnie de G.R.M au Mans assure le service d’ordre.

 

Le 26 Juin la 3è Compagnie rejoint Le Mans où elle assure la police en attendant le retour de la Gendarmerie et sa dissolution.

 

 

 

26 JUIN 1940  (Mercredi)

 

Rassemblement de la Compagnie à l’E.M Légion à 6h45.

Départ de Nantes à 7h30.

À 8h le Garde Dela est accidenté. Il est amené au Mans avec la voiture de liaison de la Cie.

De 12h19 à 1h arrêt à Château-Gonthier (déjeuner).

(Arrivée au Mans , Place de la République, à 6h35 (heure allemande). Le Capitaine se rend à la kommandantur Allemande.

Nous cantonnons  à l’Institution Ste ..... rue de Tascher.

En cours de route nous avons été escorté par la Feldgendarmerie -

 

/Une page blanche, deux feuilles absentes, 6 feuilles blanches:

avant-dernière page, retournée (= 2é du carnet retourné)/:

 

 DHENIN Pierre,  Leon, Auguste

né le 23 décembre 1919

à Auchel (P.D.C)

Instituteur   32 Boulevard François Ier Institution Notre-Dame  Le Havre (S.I)

avait été incorporé le 1 Juin

 

/dernière page = 1er du carnet retourné/:

Une liste de noms et n° (de code?) avec en face les noms suivants:

Dela, Brequi, bordeau, chef Roce, ajd Fuik, Passoux, Mayer, Weippat, Anglade, Poirier, Lt Duval, Miquel, Fagnet,  Poyen, Adj Gauthier.

 

 

 

FIN

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 19:09

Le 25 Mai, le Capitaine TOURNEMIRE, avec son chauffeur et son secrétaire rejoignent St Amand où ils retrouvent le P.M. motorisé 7/4 de sa Compagnie;

 

/Dunkerque ( Malo-les-Bains ) - l’Angleterre /

 

Dimanche 26 Mai

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Journée relativement calme jusqu’à 17heures. 

À 17 heures bombardements intensifs de l’aviation et de l’artillerie ennemies. Le garde Bory est blessé.

Le Cdt de compagnie reçoit l’ordre de se replier à Peronne-en-Montois. Départ de St Amand à 21 heures (avec le PM 7/4);

À Aix le PM 7/4 s’installe défensivement pour assurer le repli du 13e Zouave.

 

 

Le 26 Mai, bombardement de St Amand. L’Etat-Major du Secteur fortifié de l’Escault et les pelotons deG.R.M. se replient sur Péronne à Montois.

 

 

Lundi 27

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Vers les 8 heures, passe le 13e Regt de Zouaves qui se replie- Le Cdt de Cie  et le PM 7/4 quittent Aix à 8h30. Nous arrivons dans la forêt de Peronne à 10h20.

À 12H30 nous quittons le forêt de Peronne pour nous rendre à  Sanghin où nous arrivons à 18 h.

À 19H30 nous nous dirigeons sur Frxxxx où nous arrivons à 20H -

Nous partons sur le Mxxx Cxx. Un tir d’armes automatiques ennemies nous oblige à retourner sur nos pas. Nous nous dirigeons sur Lille (gros embouteillage).

Le Chef Shiller est blessé

Nous réussissons à nous dégager et partons en direction de la Mer      du Nord, avec le Lt Duval et un équipage, ayant perdu la liaison avec le reste du PM7/4.

 

 

Le 27 Mai, le repli continue sur Sanghin - Le 28 Mai sur Nieppe - Le 29 sur Honchcotte - Le 30 sur Brédunes et Malo-les-Bains.

 

 

Le 28 mai   (Mardi)  -

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Vers les 5 heures nous arrivons à Nieppe avec le cinquième (?) du PM 7/4 et l’équipage, avec quelques officiers du QG - Sommes soumis à un bombardement des forces ennemies. Nous cantonnons dans une ferme. À 12h30 nous apprenons que l(ennemi nous encercle. /Nous brûlons tous les documents (barré)/  barré . Dans l’impossibilité de nous défendre, nous /brûlons (barré)/  nous recevons l’ordre de brûler toutes les pièces d’archives et documents -

À 21H nous tentons une échappée - tous nous nous regroupons avec le QG du Général de le Laxxxx.

Nous en partons à 21h30.

Après maints et maints détours pour échapper aux bombardements ennemis ou à tomber dans leurs positions.

 

le 29 Mai  (mercredi)

 

Nous arrivons à Houddelaast vers les 7 heures.

L’ennemi se rapprochant, nous repartons de Houddelaast vers 18 heures en direction de Malo-les-Bains. À la sortie de Houdelast un embouteillage et un bombardement ennemi nous obligea à abandonner la voiture que nous rendons inutilisable. Nous partons à pieds avec le RG. en direction de Bretune.

le 30 Mai 1940  (jeudi)

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Nous arrivons à Bretxxx à 1 heure Repos jusqu’à 7 heures Dans l’impossibilité d’embarquement dans cette localité, nous partons à pieds à Malo-les-Bains où nous arrivons vers les 10 heures - Nous nous installons à l’hôtel Régina où s’établit le QG du secteur fortifié de l’Escaut - Dans la nuit bombardement fort intensif pour empêcher tout embarquement

 

le 31 Mai -

 

Dès les 6 heures, le personnel de la PM 7/4 que nous avions perdu à Lille nous à rejoint.

Vers les 9 heures le Pm7/4  que nous avions quitté à Hochcotte   nous rejoint également avec l’équipage qui l’accompagne. Nous attendons les ordres pour l’embarquement

À 12 h nous partons pour embarquer(avec PM de Sarreguemines).

Nous attendons sur la Plage de Malo, qu’un bateau soit mis à notre disposition. À 15 heures une dizaine d’avions ennemis survolent la plage et lachent quelques torpilles qui éclatent non loin de nous (le garde Lecourt reçoit un éclat sur le casque); 2 appareils ennemis abattus.

/ ajouté à l’encre dans l’interligne: combat aérien; 1 avion canadien abattu-/

Vers les 18 heures une vedette vient nous chercher. Nous faisons    une cinquantaine de mètres dans l’eau  pour rejoindre cette vedette. Cette dernière nous conduit au bateau de transport « Amazone ». Nous montons à bord. Un groupe d’avions ennemis survolent notre bateau. La DCA ouvre le feu. Des torpilles tombent à proximité du bateau-

Vers les 21 h nouvelle attaque de l’aviation ennemie.

Nous quittons Malo-les-Bains à 22h.

Vers les 22h30 une torpille lancée par une vedette lance-torpilles ennemie passe à quelque 2 mètres de  notre bateau.

La traversée s ‘effectue sans accident; La DCA de notre bateau abat 2 appareils ennemis. 

 

 

Le 31 Mai, embarquement à Malo dans l’eau jusqu’à la ceinture pour prendre une chaloupe en vue de rejoindre le cargo Amazone malgré les bombardements de l’artillerie et de l’aviation adverse.

 

Samedi 1 Juin 1940

 

Nous débarquons en Angletere à Ramsgate à 4 h 30.

Nous sommes chaleureusement accueillis par les Anglais qui nous ravitaillent copieusement.

À 5 heures les cars mis à notre dispositon nous conduisent à la gare.

Nous partons de la gare de Ramsgate à 8h10;

Arrivée à Paddock Wood à 10h; Ravitaillement par les Anglais.

À 13 h nouveau ravitaillement à Guiltfort (?).

Nouveau ravitaillement à Trawlay(?) où nous passons à 17h.

Arrivons à Plymouth à 21h 15 ;

nous descendons du train à 21h15 et nous nous dirigeons vers le Port où nous embarquons sur le « la ville d’Alger » à 21h30.

Nous avons été l’objet d’un accueil très chaleureux de la part de tous les Anglais où nous avons passé.

Nous avons été très généreusement ravitaillés.

Vers minuit nous partons de Plymouth.

 

 

Le 1er Juin, débarquement vers 5 heures à Ramsgate (Angleterre) - Les pelotons de G.R.M.sont immédiatement dirigés par train sur Plymouth, où ils arrivent vers 21 heures. Ils embarquent aussitôt sur le Paquebot VILLE D’ALGER et débarquent le 2 juin à Cherbourg. 

 

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