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16 janvier 2023 1 16 /01 /janvier /2023 15:38

L’un de l’amour d’aimer            
l’autre de l’amour de toi

le premier je le dois à l’amour en soi  
le deuxième à cela qu’il te doit

l’un provient de l’amour en tous 
l’autre à l’exception que tu es     toi 

l’un doit tout à la joie qui vit en moi 
l autre à la foi que j’ai dans toi

le premier court comme un enfant court 
  pour la course 
le deuxième   au souci de toi s’est arrêté

le premier s’épanche et se contemple 
l’autre contient repasse et revoit tout

l’un c’est l’amour en moi. 
l’autre c’est toi en mon amour             

le dernier    se révèlera 
au savoir de ce qu’il en est de toi
dans notre Au-delà 

        CARMIQUEL  J’ai trois Amours
 

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30 juillet 2022 6 30 /07 /juillet /2022 11:09


À PARAÎTRE

            
ne pas mésécrire

? que dire…     
           que s’interdire…     
        retenir et suivre…
quand moderne est futile
contemporain impossible

                                    
la mort du Sujet.. l’amorce de quoi ?
? le rejet alors…    mais rejeton ?
   
se demander encore  :  
? y a- t-il du répondant
     et où…

? faire concurrence à l’agenda  
    au catalogue…
      au mode d’emploi…

? au décalque 
   au décalé
     au démarque…

    ? à quelle(s) loi(s) d’engendrement faire confiance…
? allégorie      ou algorithme…    

    prototyper un protocole

parodier la parabole  
décalquer le Décalogue

… farandoles …    fariboles  …

démarquer 
pasticher  ( levez-vous orgasmes désirés)
  hémisticher
     alexandriner…  


persiffler !    
dédithyrambiquer les alambiqués
il y a matière à chamailler
maille à partir
rimes à grimer
charres à mailler

dérimer périmer !
    a-versifier par aversion
perversifier

    chapitrer apostropher
vociférer militant
militer versifiant
  mirobolant
   l’assujetti  surgissant insurgé

poète affranchi ! ( timbré ?…)
le subverti vagissant surgeon

subversion ! mais subvention
vers      de mirliton

pactiser avec les plastiqueurs
tout n’est pas permis 
….

perpétuer l’éthéré
ou   tirer au clair

poèsies arcanes…
       art narcotique
? les tropes grâce aux psychotropes
(? que fait l’héroïne… le génie grandit ? )

poète
éclairagiste d’intérieur
éclaireur public 
allumeur (révéré) du verbe


? le brûlot… 
enfumer fumax 
     encolérer 

ou corréler ?
    corroborer

du vrai    de la voix 
faire écho   non faire icône


? qui en ignore…
truc machin chose
choses machins trucs

ni magie ni magistère et ministère
ni manie mégalo
rectifier
lustrer les illustres

mythifier les mérites mirifiques des mystificateurs 
ni truquer ni chosifier 
ni  machiner
   (de machinationniste)
mais machiner de machiniste 

imagier (d’imaginationiste)
imagiste (d’imaginerie)
imager

anoner
  ahanner
    assonner 

ne pas légender la réalité
euphémiser  euphoniser 
eusarcosir                              
eurythmer

se tenir à ce qui résonne
      
      vocation du vocable
ce qui consonne  corrobore

faire de tout évidence   

c’est promis  c’est parole
promesse tenue
parole donnée
texte à l’appui
rien de tel

déposer pour la poésie
se taire sur tout ce qui l’empêche de se faire entendre
la faire se prononcer

         
          CARMIQUEL  À Paraître
                                 (La Paye des Mots)

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22 février 2022 2 22 /02 /février /2022 14:12

 

de criques en côtes

cargo cabote sur les flots

 

la mer gondole il la rabote

et les rouleaux il les varlope

la vague écume de blancs copeaux

 

panne de vent et marée haute

caïques   canots

coquille-de-noix   marie-salope

tous barbotent

 

le sirocco porte à la côte

cayes  rocailles

étocs et rocs :

tout un baroque rococo

 

à chétif esquif   péril du récif

 

mais le marin pousse aux lointains

 

*

 

clapot sur la coque tapote

piano-piano

et le cargo barbote

en mortes-eaux

 

yo-yo du flot

le bateau fait le culbuto

 

 

là-haut

la mouette se moque  rauque

                 

*

ce n’est pas les sargasses

ni le pot-au-noir

 

bonasse lasse

le bosco basque

dans le balsa

fait sa mascotte

 

la météo

- c est pas trop tôt -

tourne au très beau

 

matelot

pas trop te hâte

la halte

t’exalte

l’escale

 

le stock de coke

attend les quais

à fond de cale

 

il ferait beau voir

que gabelous

en lieu et place

de nos marlous

au débarquement débarquassent

la dope la coke

et d’un coup nous débarrassent

du magot

 

CARMIQUEL   Barcasse

( Cantains )

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28 novembre 2021 7 28 /11 /novembre /2021 16:15

 

 

 

Nul éther n’altère  l’éternel   

nul abime n’infirme l’intime

nul infime n’initie d’infini

 

aucune plénitude qui emplisse quelque  amplitude

ni de ténu qui tende à l’étendue

d’aucune  éminence n’émane un immense

 

nulle surface ne s’infère de quelque espace

ni aucune altitude à quelque latitude

de nul tumulte n’exulte d’une multitude

 

nulle part  quelque part

 

sidérant silence

pas l’once d’une onde ne s’annonce

aucune effluve n’afflue

de flux aucune influence  

 

dans l’infime ou l’intime  l’infini ou l’ultime

rien ne s’anime ne s’active

ni ose et compose quelque chose

  comme un cosmos

 

infirme ou confirme

que s’édifie se définit

qu’un divers perce

  et s’unifie

    un univers

 

Pas de séquence

de cadence

de fréquence

        rien qui scande

        nulle stase spéciale

        nul spasme spatial

 

nulle entame de temps

          et à l’extrême nul terme

l’ ultime culmine au nul

 

nulle éminence en instance d’une imminence

d’instance prégnante d’une existence

 

pas un vide ne gravide de vie        

béance en l’espace

absence en l’espèce

où l’abîme s’évide

 

aucune incandescence - annonce d’une naissance

n’allume de l’imminent

   n’éclaire du créé

      n’éblouit de l’oublié

        n’active de l’actuel

n’illumine de l’illimité

 

nul signe igné ne cligne

aucune courbe ne se dore d'orbes

ni d’étincellements stellaires

nul magnétisme n’aligne des magnificences

nulle nébuleuse ne s’obnubile  d’aucun nimbe

 

du nul qui s’accumule ou s’annule

 

aucune transcendance ne tance l’espace

n’intime l’infime ou l’infini

nulle instance n’avance d’expérience

   ne milite pour l’illimité

      ne tente le Temps

 

nul improviste ne prend de risque intempestif

nulle attente ne hante l’intemporel

ni n’incorpore de contemporain soudain

de quotidien souverain

nul temporel impétueux ne tempête

 

rien n’attente au rien

aucun augure

aucune aurore

aucun horaire

rien n’attend rien de rien

 

aucun instant ne distend l’espace

nulle instance n’impatiente l’attente

n’avance d’avenir

n’engendre  d’urgence

null hâte d’ultimatum

 

aucune prescience partant aucune impatience

n’exacerbe le verbe la verve d’un univers

 

aucune presse  n’a de cesse que naisse

     ne serait-ce

 

n’active ne presse ne bouleverse

 

Rien

Rien

nul instant n’installe son allant

n!instaure de tour de retour

n’imprime de rythme

n’exalte la hâte et la halte

ne se grise de reprises

 

et nul moment ne fomente

  la présence du permanent

   l’avènement d’un précédent

 

un précédent qui cède sa préséance

qui préface le décret

     qui préside aux destinées du créé

     à la permanence du présent

     à la précellence de la présence

 

absence d’effervescence d’évanescence

 

Rien n’oeuvre au neuf

 

Rien de séminal ne fertilise l’infinitésimal

nulle dépense ne récompense une espérance

rien ne sème de germes n’essaime de gènes

aucune engeance n’exige l’existence

 

Nulle présence  n’encense l’essence

nulle imminence d’une existence

rien ne fait exception à l’inexistence

ni ne s’exempte de l’absence

 

 

ô que le néant soit nanti

et que plus rien  n’annihile l’illimité

n’oppresse l’irrésistible

ne confine l’infini

 

que se risque l’existence

que la vie s’active

qu’un cosmos éclose

 

et myriades d’ astres cadastrent l’espace

et de comètes se leste le céleste

que galaxies se galvanisent d’étoiles

explose de météores et de métamorphoses

 

             ode à l’au-delà

 

 

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29 septembre 2021 3 29 /09 /septembre /2021 09:08

un coup aux dés ne déjouera jamais le hasard

mais jet de dés n’équivaudra jamais coup au billard  

un court délai jamais n’excusera le retard

ton goût dadais  jamais n’amollira les beaux-Arts

jamais le gout du thé ne suffira au soiffard

le gout de lire ne viendra jamais au bavard

ja ! même ce benêt n’avalera un bout de ce bobard

quel nabot jamais liera le hasard et le coup de dé

javanais déiste niera aux dés leur hasard

à jamais ce coup d’effraie abimera le busard

un coup de balai jamais n’embellira  ce bazar

ah mais un coup bonard n’infirmera le veinard 

un coup osé n’alarmera jamais assez le lascar

jamais kamikazé ne s’inquiétera des radars

un gout de déjà vu attendrira à jamais le binoclard

un coup de fer ne raidira ce falzar

le gout des déjeuners réminiscencera de même chez  le lectorat

du coup la lyre aura beau hasarder à jamais des dés

un coup de bélier effondrera à jamais  le rempart

nul bout de dais n’abritera le sommet de la tiare

le cou de D’jamena n’arborera jamais de sautoir

jamais bout de sagaie ne craignit le curare

l’à-coup dernier de l’agonie dira congé au hasard 

à l’acmé du coup le dadais se revendiqua du boutoir

jamais perdreau de l’année n’esquivera le traquenard  

un coup par hasard n’a ramolli jamais  le Dédé

plus jamais un bout de derche n’éblouira Abélard

le coude même aidé n’absorbera jamais tout le bar

le goût du lait jamais ne séduira  le pochard

jamais

des dés un coup n’approchera le milliard

un encrier ne découragera le buvard     

un bout d’idée n’effleurera le casoar

yaourt amer au gout n‘écoeura du lait le Bulgar

le houx landais ne guérit des escarres
  
un coup de jaja n’enhardira le pétochard
    
un doux fluet n’asticota un malabar

Sénégalais ne se déroba au plumard

le Hollandais ne se fera au cheddar 

le petit lait n’égalera le nectar

un dégouté ne goutera de ce nard
     
un doux harnais ne retiendra le hussard

son bout tardait à mollir affairé à tout hasard

pusillanimité n’obtiendra l’acmé du panard

cotre négrier n’approcha Zanzibar

ton coup dardait Ra ! mais j’aimais le plumard


un coup de hasard ne se déniera jamais aux dés 

      
            CARMIQUEL  À tout hasard

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13 juin 2021 7 13 /06 /juin /2021 09:42

 

Quelqu’un m’aborde-t-il (Till ou un autre)… Un quidam, une dame c’est selon, et qu’importe ! Une personne… Mais je ne suis pas de ceux-la ! Qu’il dirige ses pas vers eux… Mais de quoi se prévaut-elle ?

De quelle privauté veut-elle profiter, de quelle privacy me priver ?

Mais à mon grand dam, le quidam (il revient sur mes pas) m’aborde - (ses pas ne me reviennent pas-.

« Votre tête me revient.. dit-il.

- Ça arrive parfois... »

Pour aller dans son sens, je lui fais bonne figure.

« N’en faites rien , continuez ainsi. demeurez comme vous êtes » s’exclame-t-il.

Il en a de bonnes ! Je marque un arrêt. Il poursuit :

« Venons en à ce qui vous amène là..... »

Voyez comme il y va ! Vais-je lui dire d’aller voir ailleurs si j’y suis.

D’ailleurs je l’entends dire, railleur :

« Souvent on va chercher ailleurs ce qui est ici. Mais pourquoi rallier d’autres cieux ? ils ne sont pas meilleurs.

- Ce que vous avancez, va loin, concédé-je.

- Quand je pense ! Pour un peu, nous nous manquions, vous étiez là à deux pas et je passai à côté... Alors sans vouloir vous heurter, permettez que je poursuive.

 

Et c’est parti.Il croit pénétrer mes pensées, il va jusqu’à m’en prêter des arrières. Je n en reviens pas :

«  Vous n’y êtes pas ! »

Il avance n’importe quoi ! Il va me mettre sur la voie.,.je ne demande qu’à savoir.

Il s’éclaircit la voix. J’en profite pour regarder.

Je crois y distinguer sa volonté de m’amener à ses vues. Je ne le suis pas, il m’emboite le pas

 

Faut-il allonger cet échange ? À la fin il va me mettre en retard. Je vais le remettre à sa place.

Il ne tient pas en place. Il se mettrait en quatre que je n’en reconnaitrais aucun.

Il poursuit. Que cherche-t-il à faire ressortir ?

Il se prévaut du premier pas ! Ce n’est pas ce qui va m’arrêter, un faux pas est vite arrivé

Je le prends à part.Je lui dis de ne pas aller plus loin :

« Nous nous en tiendrons là. Je ne vous retiens pas. »

Il n’en tient pas cas. Pas même du tiers même pas du quart. Il enjoint d’aller de conserve :

« Restons sur le trottoir. »

 

Je n‘en veux pas, je marque le pas :

« Je n’en veux PAS! »

Je maintiens ma position, manquerait plus que je recule, ça n avance à rien.

Ça risque de nous mener loin surtout moi s’il ne suit pas.

  «  Si j‘étais vous  - mais il ne l’est pas -  je me mettrai à ma place… »

 

Allons-nous nous prendre à parti? Y irait-on quérir quelque querelle, chercher chamaille, courir la rixe ?

Je ne m’arrêterai pas à ça   Avoir pris le parti de partir c'est être de parti pris. Du parti de la fuite, du parti de la fuite-en-avant, du parti de partir. du choix dont on fait les fugues

 

Je m’enquiers d’un tiers qui me sorte de là.

Quand soudain il s’inquiète du car. Nous sommes arrivés à la station en effet ! Je me mets en quatre pour le seconder

  « Vous êtes singulier ! »

L’autocar de la ligne A

Il est reparti. Non pas chez lui - Il est partout chez lui - quelque part.

Quant à moi, je reste là. Je tourne en rond. C’est frappant, après coup, cette impression d’être un peu à part. Loin de tout.

 

 

CARMIQUEL. Quant-à-soi

(Le Train des Choses)

 

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24 avril 2021 6 24 /04 /avril /2021 17:00

 


en ce moment ça va 
ça avance 
ça va de l’avant

on y va
haletant
ou 
nonchalant
                            
à son pas 
ou
plein vent 

comme auparavant

! en avant en avant !

ça va 
au devant
ça devance au besoin
comme un ayant-droit
ça se propose à propos

le présent c’est cadeau
et l’avenir à l’avenant 
l’immédiat gouleyant
l’instant incitant

allons allons…
 ? il en arrive du mieux qu’avant ?
ça passe
tout comme avant !

ça va se déroulant
ça va se répétant


ça vient déboulant
ça revient 
au néant

ça se produit
ça se reproduit 
ça s’en va 


on ne revient pas en arrière
avant revient 
comme devant

le présent me passe devant
vite
 précipitamment 
en avant        droit devant

ou lentement
inexorablement

la fois prochaine est comme l’autre fois
la prochaine fois n’est pas une fois autre
mais une fois encore

on s’y attend

ma contenance me retient
!mais que l’urgence me lâche…
 que le présent se dispense de ma présence… 
que l’oubli lui prenne…
    
je passe le temps à mes dépens 
le temps me le prend comme il l’entend
le temps s’y entend

   ? Que risque ma voix à l’épreuve de l’écho
ma vie au défi du nouveau…

 
CARMIQUEL      Ça va
        (La Donne du Temps)

 

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 16:47

vents   brises
  vaporisent   
au ras de l’horizon
la mer
  dans des volutes d’écume 
  d’embruns
  des voltiges de brumes
                            
grains  trombes
  mettent sous grille
   tous ces lointains déteints 

 les pluies
  infirment l’infini  

dans les airs  délétères
d’éthers incertains            
les embruns oblitèrent 
     l’espoir de toute terre

horizons  
  profils furtifs      
  visions   fugitives

?  terres    votives…  
     
y a-t-il âme qui vive ?
       
? humain qui navigue ?
     natif qui s’active ?


l’iode  est narcotique 
    rien ne navre
voguer est viatique

la fatigue fantasme 
  un havre   
  voire même  un éden
         des Atlantides…


 
bienheureuses de la désolation
béguines à l’oraison
et l’occasion de l’ostension

? lesquelles
    de ces archipels…


îles étales
une terre-mère, ses filiales

ce sont elles !
ce sont-celles
 que des cartes relèvent
 que l’éclaircie révèle

enclumes
aciers du ciel
trempés dans l’écume 

terres éphémères 
  caressées des marées
  razziées des alizés
  noyées des ras-de-marée
  explosées des séismes
    et du volcanisme


îles successives 
  que les lames lancinent 

les mers les débitent
les vents en inséminent 
    l’océan

la mer s’y déride 
le flot s’y dévide 
les ciels s’y élident

à l’horizon vermeil
le soleil s’y éveille
c’est leur jour  c’est leur tour 

Caïmans   Adélaîde                  
Cocos  Grenadines 
Marquises  Bougainville
                            
Zélande  Hébrides 
Kouriles  Manille                 

flottilles d’antilles
à même la mer

plausibles florides

la Terre n’a pas d’âge
  la Mer afferme l’éternel

 

   CARMIQUEL,  Basses Terres de haute-mer
                (La Paye des Mots)


 

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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 16:28

 

 

il y a des moments où le temps compte
l’attente gonfle
la tempe gongue
je suis le sentiment d’être moi
moi est là ici et en moi
ma peau me tient chaud
elle me garde de tout ça

pourquoi cette envie de parler

de parler à mi-voix

de parler à tout ce qui est là

 

de se faire entendre

à tout ça    qui est là parce que c’est là

- et si c’est là   est-ce pour rien

 

on voudrait savoir y croire

s’y fier s’en convaincre

sans qu’il n’y ait doute

et n’en coûte

 

 

cette après-midi-là  ce silence

cette disponibilité de soi pour soi

cette crue de soi en soi

 

ce vent léger qui nettoie

et sa propre existence là

seule présence

 

je me dis que mon père aussi

l’a connu quelques fois

 

 

cette disposition a ce moment là

cette proximité de soi à soi

cette écoute de soi tout bas

soi à loisir dans cette oisiveté

cet excès de soi en soi

 

alors :... un coeur plus spacieux

 

la propitiation des couleurs et de la lumière

de la lumière et de la tiédeur

de l’air et du timbre des bruits

 

et la vacance des objets

 

un milieu à ce point distrait !

 

 

n'être que ce temps qui est en ce moment

que ce soit rien que maintenant

 

rien qui attente au temps

ne lui intime d’ordre du jour

un temps ni d’astreinte ni de semaine

vacant tel un dimanche

 

comme s’immensifie la signifiance

quand   à l'entame du présent

l’immédiat est en instance

réfrénant les références 

contenant la contingence 

internant l’instant

 

commence l’immense

et que l’actuel éternise

l’emprise du moment

 

ici plus de séquences

mais la science du suspens

une vague impatience que se passe

quelque  évènement   avénement  renouvellement !

 

une naissance ?

il y a une effervescence dans la conscience

comme une conférence pleine de voix

en interne une conférence

 

partie hourrah partie brouhahas

bribes en vrac bouts foutraques

le fatras du l’havresac

la poésie tout à trac

 

la conscience d’une Imminence

d’une reconnaissance en instance

d’un aveu  d’ un éveil

 

on attend un impact  ou mieux un contact

 

on y fera un sort à moins qu’on y renonce

- c’est toujours la balance de la réticence

et de l’imprudence -

on cherche par avance un pronostic

on incline à la reconnaissance d’un arrêt   d’un verdict

 

l’oeil n’est plus que sa transparence

le muscle perd sa tension  suspend sa vigilance

peu à peu on s’engonce  on réduit les distances

pour un peu de sa chair on sentirait l’adhérence

de son souffle on suspend la cadence

 

et le jour alors est tout de plaisance

 

me voilà  confié à tout ce qui m’entoure

face à tout ce qui me regarde

attend-on de moi que j’y prenne garde

que je m’y consacre   

 

tout semble savoir quoi faire

avoir affaire avec tout  et laisser faire

 

animé au fond de bonnes intentions

et je n’en suis pas écarté

 

CARMIQUEL  Transparition

(La Donne du Temps)

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23 octobre 2020 5 23 /10 /octobre /2020 15:11

 hommes de peine gens de bien 
écartez-vous
de mon chemin


vivre vaurien sans liens
en moins-que-rien 
voilà qui est bien

homme de paille - ou de fer
 ne me dit rien

rien moins qu’Homme 
voilà un titre qui honore 
je le veux mien 

fretins gredins
    ne rien devoir
hautains gratins
    ne rien briguer 

bride sur les reins 
mors au chanfrein
ne me valent rien

libre de liens
        vivre de rien 
  litre de vin mitre de pain
     ça suffit bien

un bien m’arrive  un pire s’en vient 
  - manqué d’un rien -
rien ne me mine

un grain arrive - un temps de chien !
et bien je vire  et prends des ris 
  autant qu’il convient


 vivre libre   sans frein  
    - toute emprise s’enfreint
libre   et bien rire


la chienlit empire
eh   de loin mire 
et tourne   migre aux lointains

rien ne me bile
même le pire me mène à rire
rien n’a de prise 

au moins du rire
     un bien meilleur en vient 

un bien vaut mieux que deux pires
c’est mon Épitre et je m’y tiens

un pitre un baladin 
sur le chemin
je lui file le train

libre de tout  ivre d’un rien
- mais rien de moins -
un rien m’inspire

une rime me vient
- des bribes un refrain -

sur ces fils d’acarien
j’erre aérien
l’indicible est mien   

les béotiens et leur antienne
de trop m’aliènent


livres de rires
livres de rimes 
j’en fais plein


mine de rien   rire d’un rien  
rimer du pire ne rime à rien
d’un rien par contre on fait un livre  

à vraiment vivre vraiment bien   
c’est à ta main

un oeil qui cille     ce n’est pas  rien 
et je me livre 
 éperdu  corps et biens

un corps chavire 
et un coeur vibre 
mais c’est les miens !

        CARMIQUEL 
 

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