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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 11:36

 

 

 

 

 

Un jour il n’ y aura plus qu’un jour

un jour encore  et pas un jour de plus

le dernier jour

 

mon dernier sommeil sera celui de la veille

le dernier dont on se réveille

le lendemain il ne restera que quelques heures

déjà moins d’une vingtaine assurément

 

Et viendra la dernière heure

et le sommeil dernier

 

 

« ... un jour… »

on y pense :

  °°° c’est loin… c’est encore pour dans longtemps...°°°

 

  et pourtant arrive un moment      on y est

 

 

aurais-je atteint plus loin que bien d’autres

que tous les autres des miens

serais-je resté seul rescapé sauf survivant

arrivera comme eux mon dernier instant

 

un instant

qui compte encore pour tel

et pourtant

le dernier instant

 

c’est arrivé

ça été vite finalement

oui on y est vite devant

 

chaque jour m’a pris du temps

 

je n’en ai plus maintenant

 

 

 

 

 

 

tout ça

c’est connu depuis longtemps  on s’y attend

          et on y atteint

 

un jour une nuit

l’alerte vient impacter l’actuel

il n’est plus temps  que d’attente

plus question que d’instants

 

c’est présent   

    évident et imminent 

le fatal normal dans l’air ambiant

    flagrant

périmé le pérenne annihilé l’animé

 

 

Il est temps !         Qu’est qui ne fut pas temps ?

   n’eut pas son temps

      ne fit son temps

qu’y eut-il d’autre hors le temps ?

 

qu’est-ce qui attend ailleurs autre part autrement ?

qu’est-ce qui s’y passe   qui ne soit plus du maintenant ?

 

 

il es temps ?          Lequel dorénavant ?

   

 

de notre temps n’est plus

      mais de quel autre alors ?

 

le nôtre    ... derrière dorénavant

    seulement  des faits des dates

  des incidents

et des jours sans

 

trop souvent j’attentais à mon temps

le manqué n’a pas manqué

 

des attentes en vain

du vécu qui n ‘a tenu à rien

 

et du vivant palpitant

et des faits marquants marqués d’événements

qui ont daté

    qui datent déjà

 

tout ce temps dès à présent

réduit à rien     à néant   

 

 

 

maintenant  mon avenir est sans futur

le présent s’achève

le passé en finit

le final est venu

 

sa présence approche son moment

mon temps repose encore

dans l’instant d’à présent

 

 

le seul qui compte :

le suivant    maintenant

 

maintenant j’abandonne ma présence.

 

je laisse que me représente

ce qui préside cette béance sans précédent

 

pour tout le temps maintenant est partout absent

tout le temps est en la Présence

 

la vie le vivant ont fait font feront tellement profusion

manquerai-je vraiment ?

 

 

CARMIQUEL Boucle bouclée

       (La Donne du Temps)

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14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 11:31

 

 

 

le voilà      cru et nu

tout beau   tout nouveau

 

à peine apparu

aussitôt cru

   à nouveau encouru

 

un bruit d’huis

et c’est le soleil qui s’avance

sur le parquet verni

 

encore assourdi des outrances de l’Onirie

étourdi de l’idylle de l’idéal

   le voilà sous les traits

du Bel Aujourd’hui

 

 

tout à la fois

pas inattendu ni trop entendu

semblable et ainsi  vraisemblable

mais sous un nouveau jour

 

c’est bien ce qui était prédit

ubi et orbi

« juré promis »

et c’est advenu

au jour dit

          pari tenu

 

aujourd’hui se fait jour

c’est fait pour

on s’y confie

tout vif

 

jour frais du jour

heures promises à faire date

 

jour d’aujourd’hui

pour le plus clair de mon temps

patent épatant      

      imparti

          à l’avance fini

 

à la merci

de l’impromptu et de l’inadvertance

 

le temps dont je dispose

jusqu’au prochain repos

jusqu’à ce que

dans la nuit d’aujourd’hui

tout luise, et assourdis

tous les bruits s’amuïssent

 

mais pour qui  ?

 

aujourd’hui aussi

s’est ourdi dans le noir de la nuit

 

 

c’est du cru    c’est d’ici   

on oublierait qu’on est pas chez soi

mais chez lui

 

 

le jour d’aujourd’hui !

l’huile est sur le feu

l’y voilà vivant

     cru     saisi à vif

 

flamber

c’est bien de lui

outrecuider

il n’y a que LUI

 

le jour en cours

nous y voici applaudis avec lui

les yeux actifs   attentifs à ce qui est   

à ce qui suit

 

c’est le jour d’aujourd’hui au branle du temps

il y a là de l’immédiat rendu à quia

c’est fort ce qu’il suscite

 

aujourd’hui séjourne se gourme

ajourne  prend son temps   

prend fait et cause ou prend date

 

cependant l’avenir le devance

et demain s’impatiente

 

il voudra son jour  à son tour

 

CARMIQUEL  Aujourd’hui

                          (La Donne du Temps)

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3 octobre 2019 4 03 /10 /octobre /2019 16:03

 


JE me vois dans la glace
entre me et JE 
la glace tranche 
    moi et je face à face

pas l’un et l’autre
(tout part de moi)
   de part et d’autre
que moi  

là en l’espèce c’est moi
    et tout d’un  

l’autre  n’est qu’une ombre 
ne fait pas nombre 
un halo  
spectral spatial
    
ce pâle éclat fait état de moi
en écho
une vision où je figure
    et me pose - un peu - là

Il y aurait encore de la place 
en face pour quelqu’un      
- important ou quelconque qu’importe -
ni doublon ni doublure
un énergumène amène
qui élargisse mon envergure
m’entraine à son aventure
un autre moi    outre-moi
    aimé pour ce que je ne suis pas

Mais le reflet       à moi   me renvoie

        CARMIQUEL, Au-dedans du miroir
                (La Paye des Mots)

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23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 10:00

 

 

Commencer...

 

c’est comme si... comment comparer ?

ça parait comme

un envoi

un envol

un éveil

un vent se lève

 

c’est paré !

 

commencer    partir

c’est comparable

vent  voilure  aventure

c’est comparé et pareil

 

tout comme

panne et menace

orage  et  colère

escale  et relâche

 

il y a comme  une entente  un accord  une parenté

 

apparemment  c’est parent

c’est parlant

 

il y a

une latente proximité  une patente intimité  une parité

la complicité  même

  et son accomplissement

 

 

 

et ainsi

l’eau  le bain

le courant  la course

l’espace  les embruns

 

ça partage une part en commun

rapporté à l’un l’autre chacun y a sa part

pas pareil par ailleurs

mais par ici en pleine part

 

un semblant ressemblant bien réel

s’y contemple en regard

ce qu’a l’un l’autre en compte au moins autant

en partage largement

le rire   la cascatelle

le coeur   le foyer

le sang  la sève

le bain le baptème

l’épaule   l’épanchement

 

des expressions

se ressemblant  se rassemblent

se présentent à l’esprit

l’une emmêle ce qui est d’elle à ce que l’autre appelle

et celle-ci empiète sur celle-là qui s’en complète

le complot  le souterrain

la fourmilière  l’humain urbain

l’averse    le regain

la jeunesse le printemps

 

de conserve et de concert

des concepts s’acceptant

ensemble se ressemblant

allant d’amble et d’assentiment

 

comparables   compatibles

 

l’eau qui goutte au décompte du temps

le reflet du nuage dans le ruisseau qui passe

les migrateurs qui ne nous voient pas

et nous qui restons là

 

quoi de plus communément admis

de plus commodément compris

 

et si ça sonne très proche

   ça s’entend pareil davantage

comme vivres victuailles avitaillement

nuées et nuitées

baignade  et naïade

silence et connivence

l’apparat pour la parade

l’hymne pour l’hymen

ainsi

cristallins l’air et sons le matin

accablés et sourds en plein août

 

le convoqué évoqué

   c’est son pendant  son dépendant

l’entente est patente le lien régalien

l’attelage  le joug

la chaine  l’entrave

le lit  la maladie

 

comment au dedans de celui-ci

cet autre a cependant son pendant

son pesant

son pendant et son répondant

comme sa caution son aval

la beauté  l’élégance

la grâce  l’excellence

le sceau dans la cire

le serment dans le sang

 

compatible et comptable

 

parfois même ça se passe pendant

coïncidence    accointance

l’allégresse et le départ

l’arrivée des secours   la levée des brouillards

la pluie  le deuil

les lointains   le dernier regard

le final  la tombée du jour

 

 

le présent et sa représentation

en regard l’un de l’autre

 

des instants  dans leur intime se côtoient

la sortie de l’école et  un envol d’oiseaux

l’aveu  les yeux aux cieux

le remord   le sanglot

le plein jour le succès

 

l’événement et son instrument

le signe et le signal

la main levée et la bénédiction

la sentence le maillet qui s’abat

le talon  l’impatience

l’ordre et le coup de fouet

la haine et la rafale

   le soleil du matin le salut qui revient

la bonne fortune dans la pleine lumière

 

et si la simultanéité ne faisait alors

rien d’autre que de confier le secret de choses fiancées

s‘être rassemblé c’est se ressembler    

se rapprocher   se raccrocher

        s’être retenu

  c’est s’être reconnu

c’est sensible et saisissant

imparablement comparable    

 

dans ce rapprochement

proche est de prochain : proximal maximal

tout autant que de prochain : prophétique et fatal

 

si la figure formule

l’appariement est pressentiment

et la formule préfigure

 

 

 

 

c’est comme un prescience 

que fin est fragile

vert est jeune

et brun mature

 

que limpide est tranquille

sable stérile

marais malsains

 

voire une prémonition

dentu  féroce

croc   venin

mais le duvet attend la caresse

la fourrure offre refuge

le miel fait médecine

et le fiel assassine

 

les couleurs les son et les formes présagent

 

sous tel rapport

si  l’un et l’autre font la part de l’accointance

il y a celle de l’inconscience

 

l’intuition d’une prédestination ?

 

l’airain est pour la gloire

le bronze pour le glas

le seuil pour le pas

le pré pour le combat

l’île pour l’exil

 

 

comparer apparait comme

révéler les entités reliées en vérité

alliées en leur appareil

apparier les apparences dépasser les coïncidences

raviver en évidence les connivences

 

dire comment c’est...

c’est comme

... si tout commençait

 

c’est comme si... comment comparer ?

ça parait comme

un envoi

un envol

un éveil

 

l’appareillement   l’appareillage

l’émerveillement de l’apparaitre

 

il y a comme une parenté  une entente un  accord

une parole accomplie

 

tout apparait

tout parait et ensemble

 

tout comparait

 

 

CARMIQUEL  Comparution

(La Paye des Mots)

 

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6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 14:29

 

? :
quoi est tu...
qu’en sais-tu
à qui le dire
  en la matière   en l’espèce 

en l’occurence
? est-il à dire 

quoi donc est tu... 
quel est le TU 
de quoi est-il l’indicible

taire est un repaire une antre
tu irais à te terrer ?
qu’as-tu à taire

? leur confiance ne t’est rien 
mon moi ne leur dit rien  je leur suffit

est-ce différer d’entr’eux 
que vivre dans cet entre-deux

taire me fait être peu différent            
et apparaitre si évident : 
je n’ai rien d’inexplicable
on me traite comme quiconque quelconque

le demi-mot  un clair-obscur
seul on sait le recel qui s’y celle
le tu y est reclus

à mon sujet le tu est de mise
tout va de soi de leur part
rien ne leur parle

rien ne se voit de ce moi là 
je le côtoie  je le couvre 
je le tutoie je le tais
je le camoufle je l’étouffe je l’étreins
je l’éteins

? hein qui es-tu 
de celui-ci que tu fais si bien 
ou de celui que tu tais tant 

qui t’es le plus personnel
quelle part as-tu à ce toi là

chut
je m’ai et il suffit
 
de silence tout est revêtu
un peu de retenue
 
le tu 
 - le bien nommé -
à toi   à tous il doit rester inconnu 
 
je tais
je m’ai même coi
je m’émeus muet
je me complais
dans l’aparté 

le secret a la meilleure part


        CARMIQUEL  Quand c’est tu
                    ( La Paye des Mots)

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10 juillet 2019 3 10 /07 /juillet /2019 14:58

 


Ce n’est pas ce qu’on a cru qui a eu cours
  pas ce Conakri qu‘on eut cru
     pas le Cefalu qu’il eut fallu

 

? mais quel  accroc  quel hic
a déjoué les pronostics…
quel chahut imprévu
tout révoqué  impromptu…
quel tohu-bohu
a mis tout sur le cul…

 

? quel charme s’est rompu

   Rio ne fait plus cas des cariocas 

      du cinéma à Cinecitta y a pas

         l’Altamira qu’on admira est un  Cinérama

 

? de ce qu’on a vu quoi a survécu
? de ce qu’on a conçu quoi donc est advenu
                                 

 

le prévu n’a pas prévalu
le survenu a déçu 
l’attendu s’est exclu

rien de ce qu’on a vécu a survécu
ce qu’on a fondé a fondu

 

 Le Cap s’est perdu

      de Berne à Bornéo 
      les bornes n’ont pas tenu

l’inconnu s’est encore accru
abstrus c’est devenu
incongru     farfelu
on a pas la berlue
c’est confus


   l’Honolulu qui nous a plu n’est plus
     
        si Calcutta reste en l’état c’est pas calcul
       c’est recul

 

ce qu’on a cru qui prévaudrait 
a été pris à contrepied

 

samedi a contredit lundi      
le prédit s’est dédit 

 

ce qui a plu n’est plus
ce qu’on a pu n’a pas plu

comparé à ce qui est venu 
le prévu est de la revue

   Mexico annexé par les toxicos

       et gang bands en Ouganda

plus personne n’en semble ému
tout est si malotru

 

ce qu’on a conçu s’est perdu

ce qu’on a des voluptés voulu
  des libertés défendu
   des témérités attendu 
est parti au rebut

 

le rêve ne s’est pas avéré
Capoue Corfou Capri
le paradis prédit s’est pas produit


 

ce n’est pas notre repas ce menu
les coeurs n’y sont pas résolus
à l’impassible nul n’est tenu

      

        CARMIQUEL  Ce n’est plus
                     (Le Train des Choses)


 

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11 juin 2019 2 11 /06 /juin /2019 18:11

Ayons soins de panser

 

Très tôt certains ont trouvé les gilets jaunes devant , mais bruns derrière.

 

À ceux qui s’inquiétaient en plein hiver de savoir si les gilets jaunes étaient doublés, les élections européennes apportent la réponse.

 

La Gauche à toujours été sensible au « dernier cri » . Cette fois-ci c’est le sien.

 

Combattre pour pacifier. lutter pour apaise, c’est bien dans la logique militante.

 

La culture c’est ce qui reste qu’on aurait eu tort d’oublier.

 

L’expérience c’est ce qui reste des expériences.

 

La culture c’est la récolte.

Il a fallu arroser mais parfois assécher, semer autant qu’arracher, brûler pour amender.

 

Encore une couche ?! Vous êtes culotté !

 

Pourquoi pas un mètre-ruban en tissu extensible ?

 

.S’égaler , est-ce : se réguler, se juguler ? Se régaler serait mieux.

 

Ce qu manque à l’égalitarisme c’est l’élégance élémentaire.

 

Mieux que l‘égalité, l’inégalé.

 

Des yeux et du ventre, l’un est déjà plus que l’autre !

 

L’inutilitarisme serait à explorer.

 

L’égalité est-ce la justice ?

 

Sacha Guitry se disait contre les femmes, « tout contre ».Il avait raison : l’amour est dans le près, le tout proche.

 

Le pacifisme est une longue patience et une douce indulgence. Il comprend bien que l’ennemi en viendra à de meilleurs sentiments lorsqu’ il aura consommé votre défaite.

Il conviendrait même de l’aider en la hâtant.

 

Que voulez-vous qu’il frit ? Quelle morue ? CORNEILLE ?

 

De certains, on dit qu’ils se cachent derrière leur petit doigt . Oui, ceux qui l’ont sur la gachette  car c’est toujours le fusil qu’on accuse.

 

Entre épargner de biens et des choses et s’épargner bien des choses, on voit vers quoi penche le plus grand nombre .

 

La liberté n’est que justice.

L’égalité est de la loi .  La légalité est du Droit .

La fraternité est dans la liberté d’égaler .

 

Si les enfants avaient tartiné eux-même leur pain matinal au lieu de le faire faire à leur maman, la peinture moderne serait bien différente.

 

Si l’éducation paterfamilialiste, virile, à produit tant d’horreurs, on ne peut pas dire que l’éducation mono-matriparentale, fémino-professorale ait apporté d’immenses progrès.

 

Les pacifistes sont plus nombreux avant la guerre qu’après.

 

Ce qui va de pair  toujours va par trois.

 

Le passé se résume,  le futur se présume,  le présent s’assume.

 

La grandeur ne grandit pas ; elle redresse.

 

Ateliers littéraires : lors d’établis…

 

Encerclé de tous les côtés, est-ce aussi comparable à être totalement encadré sur le contour ?

 

Prise de tête : qui s’enfiche ?

 

Dans leur concurrence les « anti-concurrence »  et  les « pro-concurrence », le fait est que aucun des deux camps ne triomphe l’un de l’autre : les anti-concurrence  sont implacablement éliminés de la concurrence par les partisans de la concurrence qui restent seuls sans concurrence.

 

Ou bien c’est sans surveillance ou bien la censure veille en ce cas.

 

Dans la Guerre des Sexes, il y a des tireurs solitaires. Ce ne sont pas les moins dangereux.

 

Je suis du parti  des flutes.  Aux autres le pipeau.

 

Certains le prennent de si haut que l’on voit  surtout leurs pieds, un peu leur cul, mais de tête point . Et ils croient se montrer à leur avantage.

 

Je suis égalitariste, de la tendance « tout m’est égal ».

 

Certains économistes refusent à « la mains invisible » ce qu’ils accordent au pied occulte .

 

Le capitalisme c’est la compétition ; Le militantisme c’est les pétitions cons.

 

 

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30 mai 2019 4 30 /05 /mai /2019 08:18

comme un sablier            

       la pluie tombe la mer bombe

       l’eau de là-haut abonde

                  le flot du monde

 

comme un trébuchet

au fléau de l’horizon

le ciel soupèse le pour le contre

   le proche et le loin

le pourtour  le tout contre

 

 

comme un un crible.

        le ciel ne sasse que du sublime

   rien ne passe que du splendide

la mer grandiose dorée de phosphore

des cieux  des eaux   la métamorphose

 

comme un gnomon

l’arbre     la plage

    l’ombre s’allonge     le jour s’écourte

les heures tournent     elle pivote

elle fait la montre des minutes

et si la pluie…

     le sable clapote

     au compte des secondes

 

quand le globe capote c’est la nuit

 

CARMIQUEL  Le Ciel  la Mer

(La Paye des Mots)

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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 17:09

    

 

on voit le jour

un jour

premier ou septième

en mai ou septembre

en août ou un autre

qu’importe

on vient au monde

sur la mappemonde

seul compte

ce qui du monde

vient au jour

pour soi

la Voute est ronde.    

pour tout le monde

mais voir le jour

c’est toujours

sous un ciel  personnel

dans la seconde

c’est soi

donné en mille

et qu’illumine

les feux des cieux

tout est là

et ça nous regarde

du ciel-du-lit

pas le cinémascope du cosmos

les prédestination des Maisons

  (Scorpion  Poissons)

mais le décorum des frondaisons

  (palme  pampre acanthe)

la tessiture des bavardages

la tablature des tapages

le nuancier de saison

mis au monde

c’est mis en demeure

mis en demeure

de conduire sa maison

- au clairon au canon -

exciper de  l’existant

exercer l’existence

c’est l’ordre du jour

être : on l’étrenne

on y est entrainé

on s’en détourne / on y concours ?

résister  se désister ?

érémitisme  ou mimétisme ?

exister c’est (se) risquer

sublimer l’historique

exciter l’héroïque

hystériser l’éréthisme

érotiser l’hermétisme

être s’étaie

qu’importe quand

l’important c’est où

! la joie la peine quand on s’éprend

d’un coeur intimement riverain…

quand on rejoint

le coude-à-coude

de frondeurs également contemporains

les caresses de l’aube

les prouesses du jour

ici / là sont autrement

tout le monde n’a pas l’océan

  la lumière des marais-salants

     le vertige des versants

le goût du jour est variant

l’humeur le ton

  l’humour ou non

un square   des enfants

un bar-tabac ses quatre chaises devant

l’auto en bas qui attend

  l’épouse , les enfants

allez revoilà le printemps

son vert revient dans nos frondaisons

la joie abonde où il y a du sens

CARMIQUEL  Venir au jour

(La Donne du Temps)

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 09:59

 

 

hommes de peine gens de bien

écartez-vous

de mon chemin

 

 

vivre vaurien sans liens

en moins-que-rien

voilà qui est bien

 

homme de paille - ou de fer

ne me dit rien

 

rien moins qu’Homme

voilà un titre qui honore

je le veux mien

 

fretins gredins

ne rien devoir

hautains gratins

ne rien briguer

 

bride sur les reins

mors au chanfrein

ne me valent rien

 

libre de liens

        vivre de rien

  litre de vin mitre de pain

     ça suffit bien

 

un bien m’arrive  un pire s’en vient

  - manqué d’un rien -

rien ne me mine

 

 

 

un grain arrive - un temps de chien !

et bien je vire  et prends des ris

  autant qu’il convient

 

 

vivre libre   sans frein

- toute emprise s’enfreint

libre   et bien rire

 

 

la chienlit empire

eh   de loin mire

et tourne   migre aux lointains

 

rien ne me bile

même le pire me mène à rire

rien n’a de prise

 

au moins du rire

un bien meilleur en vient 

 

un bien vaut mieux que deux pires

c’est mon Épitre et je m’y tiens

 

un pitre un baladin

sur le chemin

je lui file le train

 

libre de tout  ivre d’un rien

- mais rien de moins -

un rien m’inspire

 

une rime me vient

- des bribes un refrain -

 

sur ces fils d’acarien

j’erre aérien

l’indicible est mien   

 

les béotiens et leur antienne

de trop m’aliènent

 

 

 

 

livres de rires

livres de rimes

j’en fais plein

 

 

mine de rien   rire d’un rien

rimer du pire ne rime à rien

d’un rien par contre on fait un livre

 

à vraiment vivre vraiment bien   

c’est à ta main

 

un oeil qui cille     ce n’est pas  rien

et je me livre

éperdu  corps et biens

 

un corps chavire

et un coeur vibre

mais c’est les miens !

 

CARMIQUEL  Mines de Biens

(Cantains)

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