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19 septembre 2020 6 19 /09 /septembre /2020 14:10

Ils courent trop et partout  
j’en vois 
ils veulent repartir continuer  avancer 
quand ils y sont déjà
Ils pensent « c’est là-bas»
mais c’est déjà là

ils croient devoir avancer quand il faut s’arrêter
emboiter le pas à qui va
se mêler au branle-bas

ils prennent leur lumières à qui leur en met plein la vue
ils éclairent leur lanterne aux feux de la rampe
et qui leur fait de l’ombre est incendié

les faits sont là mais l’idée reste absente
chacun est instruit et pourtant
personne ne fait de rapprochement
lier ne leur vient pas

l’idée ne leur vient pas mais pourquoi? 
elle ne les aime pas?

s’ils avaient souvenir de l’idée qui était là
quand on fut dans ce cas
s’ils regardaient avant  
quelque précédent
ils verraient en avant     
ils verraient en avance

ils verraient
quelque prédécesseur qui a connu l’idée 
- et comme elle lui est venue -
qui n’a pas eu à aller la cherche mais qui l’a vue venir
qui a levé les yeux et il l’a reconnu
   le déjà-vu

rien ne sert d’avancer si c’est pour s’égarer
de vider les lieux sans regarder d’aller ailleurs si ce n’est pour rallier

toujours lever les yeux  où il n’y a pas plus bleu
et regarder qui vient      qui est arrivé déjà     
aborder celui là qui en revient
pas le nouveau-venu mais le déjà-là

ou le déjà venu
le résident le saisonnier 
d’ici le familier

contre lui vous êtes prévenus 
« c’est du déjà vu  du connu ! »
vous passez remontés contre

penchez vous sur ce qui déjà est advenu
ne dites pas que vous n’étiez pas prévenus 

on sait ce qu’il en est
l’idée est innée 
elle revient là où elle nait

la flamme prend au charbon
le battement au coeur du nouveau-né
tout vient sans s’annoncer

« ça y est »
ça a lieu a son heure

Tu cherches  tu cherches
Tu en es tout près tu brûles
et c’est rien tant qu’on n’y a pas touché

va plus loin si ici tu te le sens pas
voire retourne sur tes pas
va commencer là où est le commencement
et le final t’arrêtera 

ècoute si ça te dit quelque chose
reconnaît où tu es déjà venu
découvre que tu es attendu
aime là où ton coeur bat.
Indigéne-toi où tu es chez toi;

y es-tu où alors pas encore
Sens quand avec aimer tu es adéquat
reviens en là
à tu et à toi à propos
tu es toi et dispos
Repose dans le repos
et travaille où ça fait oeuvre

C’était là où ça t’attendait
Ça y est tu y es
Le noir et d’un coup la clarté
o comme elle t’a manqué!

En viens-tu   y va-t-on?

précédé par le bruit de son pas
et la soie de son ombre
et ses mots dans nos voix

Nous parlions sa langue
sans en faire cas
Nous cherchions dans le silence
quand il eut fallu écouter nos mots.

Elle n’est pas là  on l’ y amènera pas
À quoi te sert d’en aller là-bas
Tu irais elle viendrait pas.

on y est jamais jamais au complet
Trop encore est tenu éloigné
Tu viens pour t’en éloigner
Quelque chose t’en a écarte
Trop tard vous vous êtes manqués


        CARMIQUEL  Mal-Voyants
            (Pan, ça tire ! )

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5 août 2020 3 05 /08 /août /2020 09:16

 

une ile

désirade ?

 

l’exil  y tombe pile

finie la dérade

 

libre

? mais libéré…

 

écrou des échoués

banc des bannis

ban des réprouvés

 

la peine n’est pas remise

 

l’exil l’externalise

 

élargi et largué      

l’appel est inutile

 

la vie est en rade

 

un salut se profile

ile et  salut ?

 

? mais quel travail mercenaire…

plus besoin de corsaires

il n’y plus de forbans

les ouragans

sont les flibustes de maintenant

 

? quelle oeuvre missionnaire

la foi a basculé

la nef d’une caravelle

et  fait une chapelle

  elle y est chez elle

 

? resquiller marauder…

maronner émancipe le natif

marner réhabilite l’exilé

 

 

l’ordinaire suffit à la peine

 

gagner le large livrer virer traverser   rallier

vivre d’iles  n’est plus de saison

 

eh bien donc    un terrain

 

un gain qui n’est plus de débine

de rapine     de révolte

mais de récolte

 

… engranger…

le gain du large c’est

l’habituée l’Habitation

 

le coutelas ne fait pas l’attentat

mais l’ajoupa

 

exil lascif

ban estival

ban  cagna

 

 

l’air de l’ile débilite

l’eau de vie la dilue

le débit court

 

le remord est labile

et peut-être inutile

 

l’oubli réhabilite

 

 

? s’y enter…

la caraïbe l’intrépide

la mandingue gourmande

l’hétaïre altière

la timide héritière…

 

errer y est si futile

tout autant qu’hériter

 

le figuier pariétaire

parasite l’appareil de pierres

sa racine ruine la courtine

de la citerne et du moulin

le fortin de l’époque héroïque

et son héraldique

 

 

 

libre mais pas libéré

 

rives : coercitives

 

ilots de hurlevent

orages  déluges

ouragans d’outre-mer

outragent

naufragent

 

ilets de brisants

l’océan  l’assaille

le séisme la cisaille

la dépression la dépenaille

 

dans la terre tombale

- défunt de la Navale

forçat de fond de cale

marron puni de sa cavale -

les crabes font la cavalcade…

 

 

 

 

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12 juillet 2020 7 12 /07 /juillet /2020 15:26

              Restez-vous-même comme vous êtes 
              comme personne
              ni aucun de nos semblables
              un exemplaire sans exemple un exemple exceptionnel
              seul unique comme tout le monde 
              préférant se distinguer  
              se distancier de son prochain     
              que se confondre
 
              ne faîtes pas semblant d’être autre comme d’aucuns
               semeurs de différents 
               qui s’en croient et mieux que personne  
               ne sont rien     à peine plus         bien peu
               ? est-ce que ça compte
               ne vous mettez pas au nombre


              je serais pareil ce serait différent. 


              partageons nos déférences  
              l’autre n’est pas autrui ailleurs 
              mais prochain
              l’autre: qui m’approche   

 
              autant à l’un qu’à l’autre  chacun échoit
              c’est l’un l’unique
              l’un unique  l’un comme l’autre 
              contre l’autre d’une seule voie  même choix


             autrui est des nôtres      
            un être   autant qu’un que d’autre(s)


            pas de chacun pour soi 
           sois quelqu’un pour moi       
           non rien du tout pour personne
           mais un semblant de semblable
           un hôte chez moi 

           Il faut de toi pour faire un monde
          Toi ce n’est pas tout le monde
          ah tu n’as pas ton pareil


           pas de chacun pour soi  
            je suis quelqu’un pour toi 
           pas de chacun chez soi   
            tu es ici chez toi

           sois un autre que moi et un autre moi même
           faisons semblables ensemble
           pas comptables et toujours quittes

           peut-être y mettre du nôtre
           ne sera pas de trop


                                              CARMIQUEL

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14 juin 2020 7 14 /06 /juin /2020 15:21

 

 

Charente maritime

maritime des marées

Charente des salines

dolines des marais

 

marine :

des trainées de pâles nébulosités

      de brises édulcoréés

      de minces rouleaux d’écumes

venant s’évaporer

 

 

Charente des étangs râtelés

des étiers envasées        

des prés salés

des horizons décolorés

des lointains bordés de peupliers

         la procession des nuages est commencée

 

la France du haut des ballasts

rails  canaux de conserve longés

ruisseaux enjambés de pontets

 

le train court comme entre deux haies

comme au coeur d’un bosquet

ou le long d’une orée

 

voie nivelée de remblais

de terre levée

de terrains décaissés

enjaunis des genets

 

voies encagés de poutrelles forgées

trouées dans les charmilles

taillis et fourrés

 

à travers les feuillages ajourés

champs quadrillés

salines facetées l

  la fleur du sel s’y fait

 

petits châteaux au bout de longues allées

Terres des Lusignan

sénéchaussées patentées

les noms sont d’un langage oublié

 

les lieux ont des mots qui en raconteraient

des guerres oubliées

de gloires rêvées

 

ce fourré piqué d’un cyprès

c’est la tombe d’un réformé

 

voie-boisée  ligne arborée

c’est du noisetier  et de l’églantier

du sorbier

 

courts tracé de gares annoncées    

de gares dépassées

quais de pierres mêlées

bleutées des Pyrénées

clivées grisées du Nivernais

sous les rails acier

 

c’est maintenant ou jamais

 

reprise des vallées après le défilé

les muriers ont fait oublier les peupliers

 

ça passe dans la saignée

de passages encaissés

dans la pierre taillée

ou le tuff écroulé

les pentes contrefortées

de rochers grillagés

 

sinon c’est du remblai

de terre rapportée

de la hauteur gagnée

sur la combe   le marais

 

on roule comme à couvert

sous la ramée

 

à découvert peu après

éclairé    c’est l’été

 

France des villages en chapelets

des pans des toits tuiliers mêlés aux ardoisiers

des chiens-assis    des cheminées

 

France vue côté jardins jardinets

encabanés de poulaillers remises vieux wc

 

 

 

encombrés de caravane béquillée

d’autos  renversées désossées  

 

on passe chez les particuliers

 

allées d’arbres mais de fruitiers

damiers des peupleraies

et bientôt une usine de palettes de casiers

 

moulins déchus jadis altiers

 

transformateurs aux portes tôlées

les longs réseaux d’hirondelles rassemblés

 

le tronc d’un poirier ceinture d’un clapier

 

ce bas et long bâtiment c’est le chai

pas une baie pas un oeil de boeuf 

dans le noir le vin se fait

 

la côte ici sable et galets

falaises et grottes à l’estuaire

    les eaux  a leurs parloirs

 

la lame de mer, toute salée

à nouveau se caresse aux rochers.

 

marennes  en fond  de baie

 

barques échouées à côté de casiers

la mer cachait tant d’espaliers !

où se dépose le frai huitrier

 

la mer  les nuages éternelle querelle

l’iode sous l’azur rodait

 

France où j’aimai

 

 

             

                           (Les Gages de la Grâce)

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10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 17:36


Nuit
la nuit s’illumine

d’un cosmos universel 
le ciel se constelle
les astres y suffisent

la voute est astrale
a nuit n’est pas nocturne
l’azur est sidéral

la mer est noire mais pas sombre
le ciel est sans ombres  

le flot est obscur 
  mais pas lugubre
la lune le noircit

l’eau est d’encre
et l’air est d’iode

étoiles  aérolithes 
célérités célestes
   pour les unes de zodiaque. 
   pour les autres d’alidade
  votives 
    pour tout le monde

la mer est molle
et flotte comme une bâche
         à l’insu
sur des profondeurs prodigieuses
   volumineuses
     secrètement lumineuses

ilots aux loins    quelques moles
la terre en angle mort
tord le trait de l’horizon

l’écume souligne de blanc
les platines des salines 

l’amer se précise
bleu-nuit  le jour forcit

nocturne nautisme
    
étamines   illuminées  par l’étrave du voilier  
    plancton - diadème de diaphanes diatomées -

le sillage est lacté 
 

​​​​​​​

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8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 07:18

 

Dès qu’on finit le déconfinement, on déconne follement !

Dès qu’on en finit de l’enfermement, on décolle au firmament

Dès qu’on fait les cons fatalement, on reconfine  totalement

Déconfits finalement…

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 13:48

 

 

 

 

 

 

 

CODA

 

 

du ciel

  au-dessus de toi

      si peu si rare

       caché dans l’arbre

 

nous deux

  dans cet entrelacs

      si pieux si calmes

- attendre est tendre

 

à l’air

radouci du soir

rendons les armes

 

tes seins

  au-dessus de moi

si pieux si graves

  pressent ma hâte

ton coeur est d’une humeur

d’amazone

 

ma foi

cette bravade

n’est pas sans charme

surtout pour qui

depuis longtemps la fantasme

 

fière

  par dessus les draps

si blême si have

ô ta pavane

prend une ardeur

qui m’étonne

 

mon oeil         

  au-dessous de toi

cireux si grave

un peu s’alarme

 

toi

si rieuse les autres fois

feules

mais aussi brames

 

mon oeil

éperdu   vers toi

si feu si flamme

perce son drame

 

un voeu

inconnu de toi

    insidieux et grave

tisse sa trame

 

un délit

au-dessus des lois

tente ton coeur

    d’une noirceur

         qui détone

 

frêle

  pas si sure que ça

tu envies l’éclat

de mériter la palme

d’un tel fait d’arme

 

de tes cils

  en dépit de toi

ni bleus ni albes

perle une larme

 

l’oeillet

  à l’aplomb de moi

- cible si rare -

s’émeut se cabre

 

ton train

  fessu plus qu’il ne se doit

verse en mon coeur

une fureur furibonde

 

ma bièle

- ô pardonne-moi -

à la vue de ça

soudain y croit

 

ô dieu...

Priape !

cireux cinabre

fier se cambre

tout de marbre

 

je viens

où tu n’es jamais halé

vers l’aine

 

« Ciel… »

- mais pas déçue du choix -

ta voix

mi-voeu mi blâme

monte d’un râle

 

cruel

l’intrus    une foi dans l’antre

exerce sa rigueur

d’une longueur métronome

 

aveux

rappels   désidératas

signes indéniables

de ton bonheur

que le plaisir éperonne

 

ce bief

paraissait étroit

avant l’entame

 

ton miel

à l’insu de toi

  huileux  et faste

     ici me farte

 

et belle

elle paresse en toi

   sinueuse et tendre

 

sur ce

une nouvelle  fois tu la réclames

et tu l’acclames

 

ton oeil

parsemé d’étoiles

de feux  de charmes

tout le proclame :

ni dam ni drame

 

ta merveille

berce  mon art

d’une ferveur

très gloutonne

 

l ‘antienne

de ton désarroi

reçoit ton âme

ivre et létale

avec son spasme

 

le ciel

par le vasistas

semble entendre

un bien naïf épithalame

où ton coeur déja réclame

la grâce du coup

   qui le dévaste

 

CARMIQUEL  Coda

(Décalcomanies)

 

 

 

 

TITRE DE SÉJOUR

 

Muscs calme et vacuité

Vasques  palmes   et vahiné

Masque plumes et vanités

Buste…  galbe et vénusté

 

Flux flammes voracité

Sucs...

almée!

evoha

Ah ! Niké

 

CARMIQUEL  Titre de Séjour

(Décalco-manie)

 

 

 

MAL EN CHAIR

 

 

 

La chaire attriste et je n’ai plus de livres

 

amer et triste, et j’élude de vivre

 

la chair est triste mais partout j’ai vu pire

 

forcément tout empire, j’y exclus d’y souscrire

 

la chair est risque et j’élis tout délire

 

la chair me crispe et j’hulule tout ivre

 

la chair, en piste ! je m’y livre tout nu

 

la chair attire où j’ai pu ton délire

 

chérir est libre et j’inclus le fou-rire

 

 

ma chair profite, j’ai des livres de trop

 

la chair est triste mais des gélules font rire...

 

 

  CARMIQUEL  Mal en Chair

(Décalco-manies)

 

 

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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 13:52

 

Lierre et laurier

cigales et cymbales

fêtard et pétard

cahots et cailloux

gitane et gitoune

traces et trousses

vase et Venise

canaux et Canalleto

lagune et lido

totem et tipee

Iroquois et carquois

Mohicans et mocassins

courtine et coursive

chenets et chênaies

Messe et missel

gonfanons et balafons

pétrins et mitrons

fastes et festins

pastourelle et ritournelle

grabats et gravats

cachots et crachats

bagnard et banni

gniole et fiole

arsenal et arçons

kaki et képi

sardane et sandales

Cerdagne et sardane

Espolette et espadrilles

rhum et rhumba

tafia et rafia

 

Longtemps je les ai crus apparentés

liés par quelque clandestinité…

 

                                  CARMIQUEL Parallèles et parentés, parentèles

                                         (La Possibilité d’un Texte)

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7 février 2020 5 07 /02 /février /2020 17:16

 

 

 

d’abord minuscule

  circule

    l’influx du crépuscule

 

l’aube pousse à la roue l’orbe du globe

 

l’obscurité   daube

sur l’insulte de l’aurore

 

mais l’aura du soleil absorbe

le halo de la lune

 

de moins en moins de noir

… et il se moire

            se diapre

 

point de jour encore    silence

mais audience

l’aube est ambiante

 

l’obscur s’obstine

- innocence du nocturne -

mais cède :

   le luxe obsède

impatience des effervescences

   paillettes   éclats   incandescences

 

nonobstant l’obstacle

les arêtes des crêtes

voire même au bénéfice du relief

le jour pointe

le jour fait la roue

l’horizon s’ébroue

 

le dôme nocturne tourne à l’écran diurne

 

obscur obsolète !    soleil insolent !

 

 

Matin ! ce qui m’attend m’atteint enfin

le jour enjoue

invite au séjour

 

séjour d’un jour

c’est aujourd’hui…

 

°

 

Midi est  majuscule

au pic de sa magnitude

magistral  majestueux

grand d’allégresse et d’allure

souverain   l’astre promulgue

faveurs et ferveurs

 

aux besogneux aux scrupuleux

à ceux qui spéculent

il dispense les aubaines

et à son bon-plaisir

clémence ou canicule

 

avec le recul

la nuit recluse

toute de retenue

      parait ridicule

 

 

°

 

Crépuscule

le jour crâne encore

de merveilleux subterfuges

    

crépitent  des lueurs de fluor    de carbure

mais son orbite périclite

passé l’écliptique tout son charroi bascule

 

l’Occident est tragique

 

l’horizon se dérobe

 

azur à zéro

tonsure de la lune

à l’aplomb de la vastitude

 

le soir obombre la nature

d’une aube en crêpe de tulle

 

la nuit   elle  consulte

occulte conciliabule

des ombres   des refuges

des solitudes   des lassitudes

 

 

  CARMIQUEL  Crépuscules

(La Donne du Temps)

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5 janvier 2020 7 05 /01 /janvier /2020 10:54

 

     GRAMMAIRE DU LOGOS


Et le verbe s’est fait chair  
        et le verbe est charnel
          le verbe se fait charme  
        
le verbe n’a qu’un mot à dire
soit : « sois! »
le verbe existe 

à voix haute
il se prononce pour la vie
et être est à naitre
la vie est à paraître

le verbe se substantive substantiellement
du nom se subsume la chose    
le substantif le sublime

et la Parole donne
  la chair prend 
  corps et biens

être génère
 engendrements de genres
 émergence d’engeances
      elles s’accordent en nombre
       se conjuguent ensemble

être s’excite de l’existence : 
   lexique de l’existant
   syntaxe  de l’extase:

   grammaire du Logos

le verbe se fait verve  
et son charre ravit
vert brio   verbiage 
divers  variable

le verbe exhubère
se fait vif  vivace
fait toute chose viable

le verbe se fait germe 
et fait gerbe
le verbe se fait verger verdure 
herbage

Nature est pâture
nourriture

être est paître

être pénètre toute chose  
le verbe est dans le fruit
dans le vin et le pain

Prenez et mangez ceci
  la chair a du corps
  le vin a de la cuisse 

prenez et goutez 
de la grappe de la gerbe

le verbe se fait chère
et on boit les paroles

la Parole se fait charme
euphonie est eucharistie

(mais  ne manquez à la Parole 
   - verdeur  mot cru... 
  ... un cuir est mal parler
sinon bientôt carnage  charnier
 - barbarismes !
    (grammaire du Lethos)

la Parole est charnelle
tout le lexique est incarné 
la parole est chérie

le verbe ne se lasse pas de l’être
accords en nombre 
conjugaisons pour toutes les personnes
les concordances détendent
les circonstances y concourent
l’accent est mis sur la fête 

propositions  euphémismes exquis
esquisse  allusives   élisions effusives 
conjonctions possessives  liaisons performatives
euphories superlatives

du féminin le masculin s’emporte
et le verbe chérit

être est étreindre

la verve fait chérir la langue  
  le verbe est subjugué
    par l’adjectif  suggestif  furtif lascif
    par l’adverbe voluptueusement

et le verbe perd les sens 
les mots lui manquent
les expressions défaillent
le verbe est faible 
la vie trop charnelle
      grammaire du Pathos 

le verbe se fait verge et vagin
et le verbe se fait chérir
participe passif
la chair est faible
et le verbe s’y révèle
exégèse des genèses
explicite des extases
     
    actes de chair

être est les commettre 
 multipliez croissez perpétuez
        
    chérissez c’est impératif
         - grammaire de l’Éros -


         CARMIQUEL  Grammaire du Logos
                             (La Paye des Mots)


 

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