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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 16:12

 

 

Ce n’est pas ce qu’on a cru qui a eu cours

pas ce Conakri qu‘on eut cru

pas le Cefalu qu’il eut fallu

 

? mais quel  accroc  quel hic

a déjoué les pronostics

quel chahut imprévu

tout révoqué  impromptu

quel tohu-bohu

a mis tout sur le cul

 

? quel charme s’est rompu

 

   Rio ne fait plus cas des cariocas 

 

      du cinéma à Cinecitta y a pas

 

         l’Altamira qu’on admira est un  Cinérama

 

? de ce qu’on a vu quoi a survécu

? de ce qu’on a conçu quoi donc est advenu

                                 

le prévu n’a pas prévalu

le survenu a déçu 

l’attendu s’est exclu

 

rien de ce qu’on a vécu a survécu

ce qu’on a fondé a fondu

 

   Le Cap s’est perdu

 

      de Berne à Bornéo 

      les bornes n’ont pas tenu

 

l’inconnu s’est encore accru

abstrus c’est devenu

incongru     farfelu

on a pas la berlue

c’est confus

 

 l’Honolulu qui nous a plu n’est plus

     

        si Calcutta reste en l’état c’est pas calcul

       c’est recul

 

ce qu’on a cru qui prévaudrait 

a été pris à contrepied

 

samedi a contredit lundi      

le prédit s’est dédit 

 

ce qui a plu n’est plus

ce qu’on a pu n’a pas plu

 

comparé à ce qui est venu 

le prévu est de la revue

 

   Mexico annexé par les toxicos

 

       et gang bands en Ouganda

 

plus personne n’en semble ému

tout est si malotru

 

ce qu’on a conçu s’est perdu

 

ce qu’on a des voluptés voulu

  des libertés défendu

   des témérités attendu 

est parti au rebut

 

le rêve ne s’est pas avéré

Capoue Corfou Capri

le paradis prédit s’est pas produit

 

 

ce n’est pas notre repas ce menu

les coeurs n’y sont pas résolus

à l’impassible nul n’est tenu

 

        CARMIQUEL  Ce n’est plus

            (Le Train des Choses)

 

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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 09:29

 

 

Nul éther n’altère  l’éternel   

nul abime n’infirme l’intime

nul infime n’initie d’infini

        

aucune plénitude qui emplisse quelque  amplitude

ni de ténu qui tende à l’étendue

d’aucune  éminence n’émane un immense

 

nulle surface ne s’infère de quelque espace 

ni aucune altitude à quelque latitude  

de nul tumulte n’exulte d’une multitude 

 

nulle part  quelque part

 

sidérant silence

pas l’once d’une onde ne s’annonce

aucune effluve n’afflue

de flux aucune influence  

 

dans l’infime ou l’intime  l’infini ou l’ultime

rien ne s’anime ne s’active

ni ose et compose quelque chose  

  comme un cosmos

 

infirme ou confirme

que s’édifie se définit

qu’un divers perce 

  et s’unifie

    un univers

 

Pas de séquence

        de cadence 

            de fréquence 

        rien qui scande

        nulle stase spéciale

        nul spasme spatial 

 

nulle entame de temps

          et à l’extrême nul terme

l’ ultime culmine au nul

 

nulle éminence en instance d’une imminence 

d’instance prégnante d’une existence

 

pas un vide ne gravide de vie        

béance en l’espace

absence en l’espèce 

où l’abîme s’évide

 

aucune incandescence - annonce d’une naissance 

 n’allume de l’imminent

   n’éclaire du créé 

      n’éblouit de l’oublié

        n’active de l’actuel

    n’illumine de l’illimité

 

nul signe igné ne cligne

aucune courbe ne se dore d'orbes

ni d’étincellements stellaires

nul magnétisme n’aligne des magnificences 

nulle nébuleuse ne s’obnubile  d’aucun nimbe

 

du nul qui s’accumule ou s’annule

 

aucune transcendance ne tance l’espace

n’intime l’infime ou l’infini

nulle instance n’avance d’expérience 

   ne milite pour l’illimité

      ne tente le Temps

 

nul improviste ne prend de risque intempestif

nulle attente ne hante l’intemporel

ni n’incorpore de contemporain soudain 

de quotidien souverain

nul temporel impétueux ne tempête 

 

rien n’attente au rien

aucun augure

aucune aurore

aucun horaire

rien n’attend rien de rien

                

aucun instant ne distend l’espace

nulle instance n’impatiente l’attente 

n’avance d’avenir

n’engendre  d’urgence

null hâte d’ultimatum  

 

aucune prescience partant aucune impatience

n’exacerbe le verbe la verve d’un univers

 

aucune presse  n’a de cesse que naisse

     ne serait-ce  

 

n’active ne presse ne bouleverse

 

Rien

Rien 

nul instant n’installe son allant

n!instaure de tour de retour

n’imprime de rythme

n’exalte la hâte et la halte

ne se grise de reprises 

 

et nul moment ne fomente

  la présence du permanent

   l’avènement d’un précédent

 

un précédent qui cède sa préséance  

qui préface le décret 

     qui préside aux destinées du créé

     à la permanence du présent

     à la précellence de la présence  

 

absence d’effervescence d’évanescence

 

Rien n’oeuvre au neuf

 

Rien de séminal ne fertilise l’infinitésimal 

nulle dépense ne récompense une espérance

rien ne sème de germes n’essaime de gènes

aucune engeance n’exige l’existence

 

Nulle présence  n’encense l’essence

nulle imminence d’une existence

rien ne fait exception à l’inexistence 

ni ne s’exempte de l’absence

 

 

ô que le néant soit nanti

et que plus rien  n’annihile l’illimité  

n’oppresse l’irrésistible

ne confine l’infini

 

que se risque l’existence

que la vie s’active

qu’un cosmos éclose 

 

et myriades d’ astres cadastrent l’espace 

et de comètes se leste le céleste

que galaxies se galvanisent d’étoiles

explose de météores et de métamorphoses 

 

             ode à l’au-delà

 

            CARMIQUEL  Sidérant Néant

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 17:49

 

 

hommes de peine gens de bien 

écartez-vous

de mon chemin

 

 

vivre vaurien sans liens

en moins-que-rien 

voilà qui est bien

 

homme de paille - ou de fer

 ne me dit rien

 

rien moins qu’Homme 

voilà un titre qui honore 

je le veux mien 

 

fretins gredins

    ne rien devoir

hautains gratins

    ne rien briguer 

 

bride sur les reins 

mors au chanfrein

ne me valent rien

 

libre de liens

        vivre de rien 

  litre de vin mitre de pain

     ça suffit bien

 

un bien m’arrive  un pire s’en vient 

  - manqué d’un rien -

rien ne me mine

 

 

 

un grain arrive - un temps de chien !

et bien je vire  et prends des ris 

  autant qu’il convient

 

 

 vivre libre   sans frein  

    - toute emprise s’enfreint

libre   et bien rire

 

 

la chienlit empire

eh   de loin mire 

et tourne   migre aux lointains

 

rien ne me bile

même le pire me mène à rire

rien n’a de prise 

 

au moins du rire

     un bien meilleur en vient 

 

un bien vaut mieux que deux pires

c’est mon Épitre et je m’y tiens

 

un pitre un baladin 

sur le chemin

je lui file le train

 

libre de tout  ivre d’un rien

- mais rien de moins -

un rien m’inspire

 

une rime me vient

- des bribes un refrain -

 

sur ces fils d’acarien

j’erre aérien

l’indicible est mien   

 

les béotiens et leur antienne

de trop m’aliènent

 

 

 

 

livres de rires

livres de rimes 

j’en fais plein

 

 

mine de rien   rire d’un rien  

rimer du pire ne rime à rien

d’un rien par contre on fait un livre  

 

à vraiment vivre vraiment bien   

c’est à ta main

 

un oeil qui cille     ce n’est pas  rien 

et je me livre 

 éperdu  corps et biens

 

un corps chavire 

et un coeur vibre 

mais c’est les miens !

 

        CARMIQUEL  Mines de biens

                    (Cantains)

 
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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 16:15

A PIED D’OEUVRE

J’en viens parfois à rester là; j’en arrive à ne pas repartir… Où cela va me mener ?

Je n’en reviens pas : je vais pour avancer et je reste en plan ! Je me prépare à peine à bouger qu’il me prend de ne rien tenter.

Je verse dans l’incrédulité, un élan me redresse : je vais pas tergiverser ! Non je passe mon tour… Je demeure en l’état.

Cet état c’est moi. Je retarde le départ quand il me tarde de partir.

… Il se fait tard, le temps passe et rien ne se passe Un pied devant l’autre pourtant, ce ne sera pas long. L’avenue m’attend pourtant. Les passants y passent. Ceux qui reviennent me paraissent content. Pourtant il n’y sont pas restés. Ils ne m’ont pas attendu pour revenir. La marche du temps me dépasse.

J’en suis encore à balancer, je me porte en avant, mes pieds ne veulent pas suivre. Ils me laissent sur place. Autant tenir un certain temps. Je suspends mon départ, je reprends ma station.

Je me penche sur mon cas... je me détourne de mon problème... ça revient au même. Ça ne tourne pas rond !

Que signifient ces errements ? Je vais finir par m’éterniser

Je n’attends personne pourtant. Personne ne m’attend parallèlement.

Je ne me rends nulle part mais pas ici particulièrement, pas plus qu‘ailleurs nécessairement.

Je ne fais plus le départ entre aller ou demeurer.

Et j’en suis venu à ne pas repartir !

Une fois parti… quand mon départ sera conclu… qu’est-ce qu’il adviendra ? Ici tout semble convenu et la suite rien d’autre que bienvenu.

Je regarde un banc sous un murier là-bas près d’un massif d’ impatients; encore faut-il s’y porter…

CARMIQUEL À pied d’oeuvre

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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 17:00








un coup de hasard ne se déniera jamais aux dés


un coup aux dés ne déjouera jamais le hasard


mais jet de dés n’équivaudra jamais coup au billard


un court délai jamais n’excusera le retard


ton goût dadais jamais n’amollira les beaux-Arts


jamais le gout du thé ne suffira au soiffard


le gout de lire ne viendra jamais au bavard


ja ! même ce benêt n’avalera un bout de ce bobard


quel nabot jamais liera le hasard et le coup de dé


javanais déiste niera aux dés leur hasard


à jamais ce coup d’effraie abimera le busard


un coup de balai jamais n’embellira ce bazar


ah mais un coup bonard n’infirmera le veinard


un coup osé n’alarmera jamais assez le lascar


jamais kamikazé ne s’inquiétera des radars


un gout de déjà vu attendrira à jamais le binoclard


un coup de fer ne raidira ce falzar


le gout des déjeuners réminiscencera de même chez le lectorat


du coup la lyre aura beau hasarder à jamais des dés


un coup de bélier effondrera à jamais le rempart


nul bout de dais n’abritera le sommet de la tiare


le cou de D’jamena n’arborera jamais de sautoir


jamais bout de sagaie ne craignit le curare


l’à-coup dernier de l’agonie dira congé au hasard


à l’acmé du coup le dadais se revendiqua du boutoir


jamais perdreau de l’année n’esquivera le traquenard


un coup par hasard n’a ramolli jamais le Dédé


plus jamais un bout de derche n’éblouira Abélard


le coude même aidé n’absorbera jamais tout le bar


le goût du lait jamais ne séduira le pochard






jamais


des dés un coup n’approchera le milliard


un encrier ne découragera le buvard


un bout d’idée n’effleurera le kasoar


yaourt amer au gout n‘écoeura du lait le Bulgar


le houx landais ne guérit des escarres

un coup de jaja n’enhardira le pétochard

un doux fluet n’asticota un malabar




Sénégalais ne se déroba au plumard


le Hollandais ne se fera au chéddar


le petit lait n’égalera le nectar


un dégouté ne goutera de ce nard

un doux harnais ne retiendra le hussard


son bout tardait à mollir affairé à tout hasard


pusillanimité n’obtiendra l’acmé du panard


cotre négrier n’approcha Zanzibar




ton coup dardait Ra ! mais j’aimais le plumard



CARMIQUEL À tout hasard

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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 14:50

 

 

 

 

 

 

        AUBE

 

 

 

 

la nuit traîne lanterne

     de l’éternel s’étrenne

 

la nue  encore nocturne 

    tout récemment auburn 

        bleuit

 

c’est aujourd’hui mais encore de nuit

   nuit d’hui encore un peu 

 

l’aube se présente de loin

tout porte à la croire

 - aujourd’hui sera loyal -

 

déjà à l’aube   retour de l’aurore

azur  drapé de gloire et de « bien sûr… »

  

du jour  se fait 

  qui s’éclaire de son gré

la couleur d’abord et puis son éclat

 

c’est l’aujourd’hui d’après ma nuit

c’est aujourd’hui voilà

  à chaque jour  son jour

 

le matin se fait jour

nous établit dans son état

encore est-ce  

de paresse

 

il se distrait  se disperse 

de l’allégresse y perce

rien ne s’est encore rendu nécessaire

 

 

 

l’aurore  donne  

l’air se fait lourd 

le futur se fait jour

un éclat en sourd   

 

 

sur ce     la brume   

    moiteur superflue

     effluve révolue 

 s’enfuit 

 

et à rebours    

    l’alentour

      d’arôme    

   embaume 

 

la nuit n’est restée qu’au dos des choses

l’ombre se cache derrière les arbres

la combe  est noire quand la cime est d’or

   

Illuminés

voilà corps  et biens 

   flambant neufs

    à la vue retrouvée

 

entre le pressant et l’inactuel

la lumière tranche

 arrêt / clarté comme acclamée

 

une incartade hors du sommeil et se revoilà 

à devoir incarner notre moi 

 

- si dans la nuit mon corps m’a conservé 

vivre est de mon fait désormais -

 

malin plaisir du matin

la vivacité est recouvrée 

  la mobilité délivrée

    et nos habiletés habilitées

 

le présent maintenant est en  sécurité

 

tout le vieilli de la veille 

tout l’ajourné au lendemain

revient à l’ordre du jour: 

 

 

l’éveil préempte les disponibilités

tout semble mieux au fait

c’est tout indiqué

 

ma silhouette me rejoint

je lui emboite le pas

 

le temps se retire au profit de l’horaire

maintenant c’est maille à partir

qu’on a   

sur le champ    ici 

s'affairer déjà

 

 la tâche coutumière

   la peine journalière 

   - le pain quotidien - 

c’est à notre main     

 

l’actuel  en tant que tel

actif  présomptif agité

frais du jour

n’est pas inhabituel

 

le train-train d’hier va

sur les rails de demain

 

il s’agit nommément

de management    d’agencement

... de remuements

à nous confiés en main propre

pour un moment

 

ce qui est au gout du jour

s’entend de vives voix

dans les radios sur les écrans 

le voilà vite sur toutes les lèvres

        

 

la journée se lustre  le temps la patine 

c’est à porter à son actif

 

 

°°° un jour comme les autres  ou sans pareil ?°°°

un impromptu    et tout est rompu

   à l’imprévu rendu

    promis à l’aventure de l’invécu

 

un grand jour ?

quoi donc viendra l’illustrer ? 

luxes   luxures et lucre

ou luttes ...

 

on en revient toujours là

 

fastes frasques tout à trac 

et fatras

et fracas

 

le jour nous met dans le même sac

le quotidien nous fait contemporains

 

 

 

Que ce jour face date 

ou s’offre à s’oublier sine die

l’aurore reviendra demain

remettre ce qui est à refaire

 

        CARMIQUEL  Aubes 

 

 

 

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2 avril 2016 6 02 /04 /avril /2016 09:19

 Allégorie : la Mort s’inscrit en faux.


Mot de passes : olé 


La roche Tarpéiennen’est pas pour rien dans cette capilotade.


On n’aima plus, des grands vins les crus mais les petits vins du cru


L’exaspération veut se faire passer pour l’inspiration. L’exécration aussi d’ailleurs


Je est d’un autre     je est un autre que moi      je est un autre de moi     un aure en moi
D’ailleurs je est d’ailleurs et plus loin encore et moi de même


Quand je rendrai mon âme à Dieu. oserai-je lui parler de la caution.


Blanche-Neige, pour ce qui est de faire aux gnomes, ne manquait pas de flair.


Le barbare est  borné, bardé, barbant, rébarbatif; le cultivé a du recul


Barbare s’oppose à civilisé, cultivé à inculte : on peut être inculte et sociable. Le barbare à sa culture elle ne brille pas par sa civilité, il fait société, peuple mais pas nation


L’amour ne fait plus liaison mais ménage, plus amants mais couple : que du social 


Ailleurs que dans le crime où d’autre que cette étreinte est-elle plus intime ? Dans le coït.


Quand la raison prend le dessus sur la religion elle prête à la circoncision des motifs hygiéniques. Si on se replace en religion on dira qu’il est plus généreux d’éprouver son plaisir dans la chair de l’autre que dans sa propre peau.


Les gens heureux peuvent se payer le luxe d’être pessimistes, ils ont beaucoup à perdre Les malheureux ont tout à gagner à rigoler. 


L’ère digitale de ce que le digit (math) est au fond de nos machines. On n’ose penser comment on aurait qualifié notre époque si on avait choisi  l’autre mot équivalent à digit : le bit.


société de transparence : tout est apparent… et tout apparait de travers.


Dieu est incroyable !


La connaissance du passé nous présente les éventualités auxquelles il seraient prudent de se préparer, les opportunités que nous serions avisés ne pas laisser échapper, les options que nous avons tout intérêt à fuir.
Il est du devoir d'une génération d'instruire celle qui la suit de ce qui a été dans le passé pour le meilleur comme pour le pire. Il ne lui appartient pas de la formater à ce qui devra être sous peine 


l'éducation consiste à présenter les grandes oeuvres des hommes avec lesquelles il ont vécu et survécu à leur disparition


invoquer la protection de la jeunesse pour censurer les "humanités" au prétexte qu'on y rencontre du machisme, du bellicisme, du racisme, de l’élitisme… c’est de l’obscurantisme.
L’ignorance organisée ne se révèlera pas propitiatoire: l’éducation réfléchie est préparatoire.



 

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25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 12:57

 

 

 

 

 

 

     SÈVE

 

monter avec le fut

depuis la racine

  ignorer la fourche 

 

 

rester du tronc

dépasser les bifurcations

  ignorer la branche qui s’enfonce 

    dans la feuillée le feuillage

 

    ...bien sûr la fraicheur… 

          et l’ombre

 

        pour toi l’altitude

        et l’air inaltéré

 

laisser aux branches

de s’alourdir de fruits

         pour eux la chair 

              et le vertige du surplomb

 

        à toi la fibre de la tige

        et l’équilibre du flexible 

        

    ...bien sur    le suc la saveur

 

        pour toi la sève

 

 

exiger le fut

forcir le tronc 

accomplir la racine

 

pousser le sommet vers la cime

 

            CARMIQUEL  Sève

 

 

 

 

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 11:45

 

A PIÉD D’OEUVRE

 

J’en viens parfois à rester là; j’en arrive à ne pas repartir… Où cela va me mener ? 

 

Je n’en reviens pas : je vais pour avancer et je reste en plan !  Je me prépare à peine à bouger qu’il me prend de ne rien tenter. 

Je verse dans l’incrédulité, un élan me redresse : je vais pas tergiverser ! Non je passe mon tour…Je demeure en l’état. 

Cet état c’est moi. Je retarde le départ quand il me tarde de partir. 

… Il se fait tard, le temps passe et rien ne se passe Un pied devant l’autre pourtant, ce ne sera pas long. L’avenue m’attend pourtant. Les passants y passent. Ceux qui reviennent me paraissent content. Pourtant il n’y sont pas restés. Ils ne m’ont pas attendu pour revenir.La marche du temps me dépasse.

J’en suis encore à balancer, je me porte en avant,  mes pieds ne veulent pas suivre. Ils me laissent sur place. Autant tenir un certain temps. Je suspends mon départ, je reprends ma station. 

Je me penche sur mon cas, je me détourne de mon problème, ça revient au même. Ça ne tourne pas rond !

Que signifient ces errements ? Je vais finir par m’éterniser 

Je n’attends personne pourtant. Personne ne m’attend parallèlement.

Je ne me rends nulle part mais pas ici particulièrement, pas plus qu‘ailleurs nécessairement. 

Je ne fais plus le départ entre aller ou demeurer.

Et j’en suis venu  à  ne pas repartir !

 

Une fois parti… quand mon départ sera conclu… qu’est-ce qu’il adviendra ?Ici tout semble convenu et la suite rien d’autre que bienvenu.

Je regarde un banc sous un murier là-bas près d’un massif d’ impatients; encore faut-il s’y porter…

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 15:19



dunes

: la côte a reculé d’un cran

et l'eau s'y reprend à nouveau

: rouleaux


ça va céder le flot / le sable
ensablement ou creusement...

mais qui mais quand
: le gré des éléments


... océan / littoral
chacun fonce de front
y lance de sa masse
encaisse bronche

mais ça reste du bruit

... par pans
étirés dressés transparents
les flots accourent s’enroulent
s’éclaboussent
s’écroulent et roulent
mais la rescousse est là qui pousse


... paquets de mer
laqués de frais
qu’un vent écume de buées
s’épaulent
s’emboutissent
flanchent trébuchent hochent
fauchés plaqués

... plage sable
l’eau l’échaude l’érode
l’échancre l’escarpe

le flot sur son repli pétille
d’escarbilles d’émail de mica
et le ressac crépite dans l’éboulis de cailloutis

l’eau passe outre
et s'ourle
de rouleaux
nouveaux

l’océan remué comme une plèvre
s’élève retrousse sa lèvre
s’envole salive
s’entrave s’affale
et son fracas s’ensable

la houle déboule lourde
- le reflux la réfrène -
trébuche bascule
s’embrume recule
mousse
rebrousse


les lames
dans leurs élans s’affalent
s'étalent dans leur estran

où le sable se rembrunit
toute leur mouille l'enfle l’imbibe
mais leur embue s’y absorbe
se résorbe
sa lèche y laisse
un liseré salé


tout ce tournis plus la brise
et les risées
ça grise


plage sable la mer y fonce

la dune bronche

le littoral semble éternel



CARMIQUEL L’Océan

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